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Libertés Souhaid : La libération de Samir Geagea aidera le Liban à recouvrer son rôle

La section estudiantine des Forces libanaises a organisé hier une conférence à la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph (USJ, rue de Damas), en collaboration avec l’amicale de l’université, à l’occasion de la neuvième commémoration de l’arrestation du leader des Forces libanaises, Samir Geagea. La conférence, à laquelle ont pris part les députés Farès Souhaid et Antoine Ghanem et le directeur exécutif de la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), Waël Kheir, a porté sur la détention de Samir Geagea. Le journaliste Antoine Mrad, qui a dirigé la conférence, a déploré dans son mot d’ouverture « les violations des droits de l’homme sous le prétexte de la protection et du maintien de la paix civile ». Il a rappelé que plusieurs ministres et forces politiques proches du pouvoir avaient reconnu la nécessité de rendre sa liberté à Samir Geagea. Prenant la parole, le député Farès Souhaid, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a mis en exergue l’entreprise de mutilation du Liban et de sa mémoire collective qui a été organisée par le pouvoir depuis la fin de la guerre et imposée aux Libanais, estimant qu’il fallait « se réapproprier l’expérience du Liban d’avant-guerre pour la rééditer, une expérience qui peut servir de phare aux autres (pays de la région) malgré ses quelques failles ». « Lequel de nous est celui qui parie sur l’étranger ? » s’est par ailleurs demandé M. Souhaid, en réponse aux accusations adressées au Rassemblement de Kornet Chehwane à la suite de la rencontre de Los Angeles, l’an dernier. « N’est-ce pas ceux qui cherchent à conclure un marché avec les Américains pour rester sur leurs trônes ? » a-t-il poursuivi. Concernant l’affaire Samir Geagea, M. Souhaid a estimé que la libération du chef des FL devait entrer dans le cadre d’un processus qui permette au Liban de retrouver son rôle au plan régional. Pour cela, a-t-il souligné, une renaissance à l’échelle arabe est nécessaire et doit être initiée par le Liban. Pour sa part, le député Antoine Ghanem a abordé la question sous son angle juridique, estimant que le pouvoir avait ouvert le dossier d’une partie bien déterminée des Libanais. M. Ghanem a indiqué que le pouvoir avait échoué à susciter l’adhésion des Libanais, estimant que la pratique des autorités était en porte-à-faux avec la ligne du document d’entente nationale. Se fondant sur une déclaration de l’ancien président de la République Élias Hraoui, M. Ghanem a jugé que le procès de Geagea était politique par excellence, maquillé en procès judiciaire. Poursuivant sa logique selon laquelle le pouvoir s’est délégitimé, il a condamné l’entreprise de noyautage des partis et des syndicats, la marginalisation d’une partie de la société libanaise, les arrestations arbitraires d’opposants et l’entreprise de nettoyage de la scène politique de ses véritables représentants. Il a enfin appelé à une réconciliation nationale générale qui débuterait par la libération de Samir Geagea. Enfin, M. Waël Kheir a relevé une série de vices de formes et une partialité de la justice dans le procès de Geagea, affirmant que le leader des FL avait été victime de torture physique et psychologique durant sa période d’arrestation. M. Kheir a conclu en indiquant que le système politico-judiciaire au Liban d’inspiration occidentale avait été remplacé après la guerre par un système moyen-oriental, ce qui expliquerait en partie sa faillite actuelle.
La section estudiantine des Forces libanaises a organisé hier une conférence à la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph (USJ, rue de Damas), en collaboration avec l’amicale de l’université, à l’occasion de la neuvième commémoration de l’arrestation du leader des Forces libanaises, Samir Geagea. La conférence, à laquelle ont pris part les députés...