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Sammak : « La position du Vatican donne aux relations islamo-chrétiennes un nouveau départ » Michael Fitzgerald, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, à Bkerké

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier au siège patriarcal de Bkerké l’homme qui préside aux destinées du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Mgr Michael Fitzgerald, qui se trouve au Liban depuis jeudi. Mgr Fitzgerald est au Liban à l’invitation de l’Université Saint-Paul de la Sagesse, relevant du diocèse maronite de Beyrouth. Au départ, il devait intervenir durant le colloque « Dialogue des cultures et résolution des conflits », que l’USJ a annulé en raison de l’état de santé du recteur de l’université, le P. Sélim Abou, qui est toujours hospitalisé après avoir été victime d’une rupture d’anévrisme cérébral. L’évêque a donné hier une conférence dans laquelle il a parlé de son expérience comme secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dont le rôle est de plus en plus crucial, à mesure que le pathos d’un « choc des civilisations » fait son chemin dans les esprits. Jeudi, l’évêque avait rencontré les membres du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, en présence de l’archevêque maronite de Beyrouth Boulos Matar et du recteur de l’Université Saint-Paul (USP) Joseph Merheje. Compte tenu de l’actualité, l’un des thèmes dominants des rencontres de Mgr Fitzgerald a porté sur l’hostilité du Vatican à la guerre contre l’Irak qui a empêché cette opération de revêtir le caractère d’un choc entre le christianisme et l’islam. Pour M. Mohammed Sammak coprésident du comité avec M. Harès Chéhab, « la position du pape, parce qu’elle reflète une prise de position religieuse, morale et pédagogique, va au-delà de cet aspect préventif et donne un nouveau départ au dialogue islamo-chrétien ». Pour sa part, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a parlé de l’urgence du dialogue et des relations interreligieuses après les attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington et la montée de la méfiance contre l’islam aux États-Unis et en Occident en général. Mgr Fitzgerald, qui fait partie de la Société des missions africaines (Pères blancs), et parle arabe, a également confié aux membres du Comité national son expérience de missionnaire dans certains pays d’Afrique et évoqué ses contacts avec le monde musulman. Il a appelé à des actions communes islamo-chrétiennes destinées à renforcer l’esprit de cordialité entre les adeptes des deux religions et au « dialogue de vie », dont le Liban est l’un des modèles. Le domaine de l’action sociale et caritative est, selon lui, l’un des espaces privilégiés de contact et d’action commune islamo-chrétienne. Venu de Doha (Qatar), Mgr Fitzgerald a quand même tenu à préciser que la dialogue interreligieux ne se limite pas au dialogue islamo-chrétien, et englobe toutes les religions du monde. Aujourd’hui, un véritable sommet spirituel se tient à Majdelyoun en l’honneur de Mgr Fitzgerald. Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux sera l’hôte à déjeuner de Mme Bahia Hariri, qui a également convié les représentants de toutes les communautés chrétiennes et musulmanes du Liban. Mgr Fitzgerald quittera le Liban dimanche.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier au siège patriarcal de Bkerké l’homme qui préside aux destinées du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Mgr Michael Fitzgerald, qui se trouve au Liban depuis jeudi. Mgr Fitzgerald est au Liban à l’invitation de l’Université Saint-Paul de la Sagesse, relevant du diocèse maronite de Beyrouth. Au...