Powell prêt à associer l’Onu à l’après-guerre tout en réservant à Washington le rôle principal

Le secrétaire d’État américain Colin Powell a affirmé que des décisions de l’Onu seront nécessaires pour aider l’Irak après la chute de Saddam Hussein, mais a souligné que les États-Unis entendaient garder le rôle principal dans cette transition. Dans un entretien au Los Angeles Times d’hier, M. Powell a laissé entendre que le rôle des Nations unies devait, aux yeux des États-Unis, être avant tout humanitaire, repoussant implicitement les appels à ce que l’Onu ait un rôle « central », sur le plan politique notamment. « Peut-être plus d’une » résolution sera nécessaire pour aider l’Irak à affronter la période post-Saddam Hussein, a indiqué le chef de la diplomatie américaine au grand quotidien de la côte ouest, indiquant que Washington n’entendait pas court-circuiter l’Onu. « Nous avons besoin d’un aval d’autorité, d’un aval pour ce que nous allons faire afin de recommencer à vendre du pétrole à un moment donné et pour faire en sorte que l’aide humanitaire continue à arriver dans le cadre du programme pétrole contre nourriture », a déclaré M. Powell. Sur le plan politique, M. Powell a indiqué que les États-Unis chercheraient à faire légitimer par les Nations unies l’autorité intérimaire irakienne qu’ils veulent voir se constituer rapidement sous leur houlette et sans participation internationale. M. Powell a également souligné que si les Nations unies avaient un rôle à jouer, Washington n’entendait pas tout leur céder après avoir engagé l’essentiel de l’effort militaire pour chasser Saddam Hussein du pouvoir. « La suggestion de certains, selon laquelle maintenant que la coalition a fait tout cela et libéré l’Irak, merci beaucoup, écartez-vous et c’est maintenant le Conseil de sécurité qui va être responsable de tout, est incorrecte », a-t-il conclu.