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Washington tente de rassurer Ankara : les forces US contrôleront la ville pétrolière Les peshmergas prennent Kirkouk

Les forces kurdes, essentiellement de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), accompagnées de militaires américains, ont pris hier le contrôle de la majeure partie de Kirkouk, ville pétrolière du Nord de l’Irak. Les forces kurdes sont entrées vers 11h00 heure locale accompagnées de militaires américains, après un retrait des troupes gouvernementales irakiennes suivi d’un mouvement populaire qui semble avoir précipité les événements, a-t-on indiqué de sources kurde et américaine. Des habitants de Kirkouk en liesse ont raconté qu’ils étaient sortis dans la rue après le départ des derniers éléments loyaux à Saddam Hussein, des membres du parti Baas, vers 11h00 hier matin et qu’un premier groupe limité de peshmergas était entré une demi-heure après. L’entrée des peshmergas ne semblait pas tout à fait au programme initialement mais elle paraît, officiellement en tout cas, avoir été précipitée par un soulèvement de la population. Hosman Bani Marani, le commandant en chef des forces de l’UPK, l’une des deux factions kurdes contrôlant une partie du Kurdistan irakien depuis 1991, a indiqué que les peshmergas n’avaient « pas reçu d’ordre pour entrer » mais que ses forces avaient avancé en raison de « la situation chaotique » qui régnait dans la ville après le départ des forces gouvernementales. Il a indiqué qu’il y avait eu des combats limités près de l’aéroport au cours desquels « quelques Irakiens » ont été tués et des civils blessés. « Nous sommes entrés (à Kirkouk) parce qu’il y avait un soulèvement dans la ville », a indiqué un militaire des forces spéciales américaines. « Le soulèvement a été (fomenté) par des peshmergas de l’intérieur au moment où les Irakiens finissaient de se retirer. Nous sommes entrés pour assurer la stabilité », a-t-il ajouté. « La majeure partie de la ville » et les champs pétroliers étaient en outre sous le contrôle des militaires kurdes et américains. Toutefois, il restait quelques poches de résistance sur la base militaire de Khaled et sur la route vers Tikrit, le fief de Saddam Hussein, a-t-on indiqué de sources militaires kurde et américaine. Dans le même temps, des milliers de Kurdes ont pris le chemin de Kirkouk pour récupérer leurs biens confisqués dans le cadre de la politique d’arabisation de Saddam Hussein. Par ailleurs, vers 17h00, la statue de Saddam Hussein drapé dans un manteau traditionnel sur la place du gouvernement tombait sous les hourras tandis que son portrait géant partait en feu au son de « Saddam au sol, Bush, Bush ». Un contrôle permanent inacceptable À Ankara, les autorités qui estiment avoir un droit de regard sur cette ville qui compte une minorité turcomane ont immédiatement réagi. Un contrôle « permanent » de Kirkouk par les forces kurdes serait « inacceptable » pour la Turquie, a déclaré un responsable du ministère turc des Affaires étrangères. Des renforts américains de la 173e brigade aéroportée sont en route pour Kirkouk, dans le Nord de l’Irak, pour remplacer dans les heures qui viennent les combattants kurdes irakiens, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül. Par ailleurs, des observateurs militaires turcs se tenaient prêts à gagner le Nord de l’Irak pour s’assurer que les Américains ont pris la relève des Kurdes dans le contrôle de la ville, a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères. « Il n’y a aucun motif d’inquiétude » car les autorités turques et américaines restent en étroit contact, a-t-il souligné. M. Gül avait plus tôt rappelé que son pays était opposé à la prise des villes de Kirkouk et de Mossoul par des forces kurdes, craignant que celles-ci ne profitent de la richesse pétrolière de la région pour proclamer leur indépendance, ce qui pourrait réveiller une rébellion séparatiste des Kurdes de Turquie. Ankara a plusieurs fois averti que la prise de Mossoul et de Kirkouk par les factions kurdes constituerait un motif d’intervention de l’armée turque dans le Nord de l’Irak. Le gouverneur en exil de Kirkouk qui a immédiatement repris son siège, Rizgarali Hamgam, a également indiqué que « les peshmergas ne seront jamais autorisés à rester » et qu’ils « devront se retirer ». Se voulant rassurant, le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, a immédiatement confirmé que « les forces américaines contrôleront Kirkouk ». « Les forces kurdes sont entrées dans Kirkouk en début de journée avec des unités des forces spéciales américaines », a d’ailleurs indiqué au cours d’une conférence de presse le directeur adjoint de l’état-major interarmées américain, le général Stanley McChrystal. Un responsable de l’UPK à Ankara a d’ailleurs déclaré hier soir que les 10 000 peshmergas se retireraient de Kirkouk aujourd’hui.
Les forces kurdes, essentiellement de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), accompagnées de militaires américains, ont pris hier le contrôle de la majeure partie de Kirkouk, ville pétrolière du Nord de l’Irak. Les forces kurdes sont entrées vers 11h00 heure locale accompagnées de militaires américains, après un retrait des troupes gouvernementales irakiennes suivi d’un...