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Les ambassadeurs de Russie, de France, de Turquie et de Tunisie reçus par Hariri Bolotine et Lecourtier appellent à un règlement de la crise irakienne par le biais des Nations unies

Journée chargée pour les diplomates. Que ce soit pour les ambassadeurs de la coalition, l’Américain Vincent Battle et le Britannique David Kinchen qui ont tous deux été reçus par Nabih Berry (voir ci-dessus), ou pour leurs collègues européens antiguerre, le Russe Boris Bolotine et le Français Philippe Lecourtier, qui se sont tous deux entretenus, à tour de rôle, avec le Premier ministre, Rafic Hariri. Pour l’ambassadeur Bolotine, ce qui se passe actuellement en Irak « a dépassé le cadre du Proche-Orient ; et c’est une des crises postguerre froide les plus dangereuses », a-t-il estimé, appelant à un cessez-le-feu et à un règlement politique de cette crise dans le cadre des Nations unies. Quant à son homologue français, il a insisté sur la nécessité de rassembler de nouveau la communauté internationale, de booster l’Onu pour arriver à trouver une porte de sortie à cette crise et de préserver l’entière souveraineté de l’Irak. À 9h30 hier matin, Boris Bolotine était reçu par le n° 3 de l’État. Les deux responsables ont évoqué, selon l’ambassadeur russe, les résultats de la toute récente visite à Moscou de Rafic Hariri. « C’était une visite réussie et très utile, au cours de laquelle les avis ont été débattus, que ce soit à propos de l’Irak ou à propos du Proche-Orient. À Moscou comme à Beyrouth, tout le monde est satisfait de cette visite », a-t-il déclaré. Et après avoir fait part de la position de son pays quant à la crise irakienne, Boris Bolotine a rapporté les craintes de Moscou : « Ce dont nous avons peur, ce sont des conséquences humanitaires catastrophiques », a-t-il dit, faisant allusion aux bombardements des zones résidentielles bagdadies et aux victimes parmi les civils. « Nous soutenons l’appel des Nations unies visant à redoubler les efforts et à assurer une aide immédiate aux civils. » Prié de commenter l’évolution des combats en Irak, l’ambassadeur russe a estimé que « cette guerre sera longue ». « Voilà pourquoi les conséquences humanitaires seront très graves », a-t-il répété, affirmant que son pays poursuivait les concertations et la coordination tant avec l’Europe qu’avec les États-Unis, afin d’aboutir à un règlement pacifique de la crise irakienne « sous le parapluie onusien ». Une demi-heure plus tard, c’était au tour de l’ambassadeur français de s’entretenir avec Rafic Hariri. « Il était utile que je prenne note de la position du Premier ministre après sa tournée en Europe. Et j’estime qu’il est un des responsables régionaux dont l’activité diplomatique est aujourd’hui la plus intense. C’est certes à lui de vous communiquer la teneur de ses entretiens, mais il n’en reste pas moins que j’ai l’impression que le Liban, grâce à ses efforts diplomatiques, est au cœur de l’actualité : l’Irak et la crise israélo-palestinienne. Les Libanais ont la chance d’avoir une vision sans doute plus objective que les autres, et je souhaite à la diplomatie libanaise encore plus de succès », a déclaré Philippe Lecourtier. Interrogé plus particulièrement sur la situation en Irak, il a souhaité que cette crise « se termine le plus vite possible et que le coût en vies humaines soit réduit au maximum ». « Nous avons évidemment beaucoup d’appréhensions lorsque l’on voit le conflit se poursuivre et s’étendre », a dit le diplomate français, espérant que la vie retrouve son cours normal et que « le gouvernement s’attelle efficacement aux problèmes du peuple irakien ». Estimant qu’un grand nombre de pays partageait la position française, Philippe Lecourtier a indiqué qu’une voix était en train de s’élever de plus en plus afin que cette guerre ne s’éternise pas et afin d’éviter à l’Irak et à l’ensemble du Proche-Orient moult problèmes. « Si l’Irak entrait dans une période obscure de conflits, cela aurait des conséquences sur toute la région. Nous refusons cela, et nous pensons qu’il faudrait rétablir le pouvoir irakien par le biais des Nations unies et du Conseil de sécurité, pour que ce qui se passe ne contamine pas la région. Mais je ne crois pas que nous en arriverons là, parce qu’il y a des États sérieux et raisonnables qui commencent à réfléchir à quelque chose de plus adéquat et de plus acceptable », a-t-il souligné. Autre amabassadeur reçu ensuite par le Premier ministre : le Turc Celaleddin Kart. Au centre des discussions : la situation en Irak. « Nous sommes tous particulièrement concernés par ce qui se passe, et nous souhaitons que tout cela finisse dans les meilleurs délais et avec le moins possible de dégâts, notamment sur le plan des victimes civiles », a-t-il déclaré. L’ambassadrice de Tunisie, Nazika Zarrouk, s’est ensuite entretenue avec Rafic Hariri. Les relations bilatérales et les moyens de les développer, « notamment dans la perspective actuelle et après la tournée en Europe et en Russie du Premier ministre », ont été au centre de la discussion. La solidarité et l’unité de la position arabe ont également été évoquées, afin d’éviter que ce conflit ne s’étende et que ses conséquences économiques, politiques et culturelles ne soient létales.
Journée chargée pour les diplomates. Que ce soit pour les ambassadeurs de la coalition, l’Américain Vincent Battle et le Britannique David Kinchen qui ont tous deux été reçus par Nabih Berry (voir ci-dessus), ou pour leurs collègues européens antiguerre, le Russe Boris Bolotine et le Français Philippe Lecourtier, qui se sont tous deux entretenus, à tour de rôle, avec le...