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Dossier régional - Berry examine le conflit irakien avec les ambassadeurs américain et britannique Battle et Kinchen affirment l’engagement des forces alliées à venir en aide à la population civile

Les développements en rapport avec le conflit irakien et les déclarations du secrétaire d’État, Colin Powell, concernant l’attitude de la Syrie et de l’Iran – qu’il accuse de soutenir l’Irak contre les forces alliées – ont été au centre des entretiens que le chef du Législatif, Nabih Berry, a eus hier avec, successivement, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Richard Kinchen, et l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle. Selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), M. Berry a réitéré au cours de l’entretien avec M. Battle sa position relative aux déclarations de M. Powell. Le président de la Chambre a souligné, rappelle-t-on, que tous les pays arabes feront front pour protéger Damas si la tension s’aggrave entre la Syrie et Washington. L’Ani indique que M. Battle a précisé à l’intention de M. Berry que les propos du secrétaire d’État se rapportant à l’attitude de la Syrie et de l’Iran « ne constituent pas une menace, mais visent plutôt à obtenir des éclaircissements ». M. Battle a, d’autre part, qualifié de « difficile » la guerre menée par les forces alliées contre le régime irakien. « Il ne fait aucun doute que cette guerre est difficile sur le terrain, a déclaré l’ambassadeur US. Il s’agit aussi d’un important événement médiatique. Nous avons évoqué la couverture médiatique qui est assurée dans cette partie du monde ainsi qu’aux États-Unis ». L’ambassadeur US a, par ailleurs, indiqué qu’il avait également discuté avec le chef du Législatif de la dernière résolution du Conseil de sécurité prévoyant le rétablissement du programme « pétrole contre nourriture » afin de venir en aide à la population irakienne. Quant à l’ambassadeur de Grande-Bretagne, il a souligné, à l’issue de l’entrevue avec M. Berry, que « les divergences de vue étaient claires entre nous au sujet des opérations militaires en Irak ». « Je respecte son point de vue (à M. Berry), mais la Grande-Bretagne a une autre vision du conflit militaire, a déclaré M. Kinchen. Par contre, nos opinions étaient concordantes à propos de la nécessité de tout mettre en œuvre afin d’améliorer la situation entre Israël et les Palestiniens. J’ai réaffirmé au président de la Chambre notre engagement à réaliser des progrès dans le processus de paix au Proche-Orient ». Et M. Kinchen d’ajouter : « Je suis conscient du fait qu’il faudrait résoudre le problème de la position du monde arabe, qui estime qu’il existe une politique de deux poids deux mesures. Mais je pense qu’il y a une différence entre la situation en Irak et la conjoncture au Proche-Orient. Pour ce qui a trait au conflit arabo-israélien, les fondements d’une entente sont claires, à savoir les résolutions 242 et 338 auxquelles est venue s’ajouter la dernière résolution 1398 se rapportant à la création de deux États, sans compter les résolutions du sommet de Beyrouth ». « En ce qui concerne l’Irak, a ajouté l’ambassadeur britannique, il est clair, après douze ans (d’attente), que le régime de Saddam Hussein n’a pas appliqué les résolutions internationales, ce qui a nécessité l’opération militaire. J’ai mis l’accent sur le fait que les forces alliées sont soucieuses de préserver les civils. J’ai également réaffirmé notre engagement à fournir une aide humanitaire, laquelle s’est élevée jusqu’à présent à 300 millions de dollars ». M. Kinchen a, d’autre part, souligné que les forces alliées sont déterminées à « respecter la loi internationale relative à la protection des civils en période de guerre ». « Cela implique aussi le respect des religions et des cultures, d’autant qu’il existe en Irak plusieurs religions et cultures, a souligné l’ambassadeur britannique. Conformément à la loi internationale, les forces (alliées) qui participent au conflit en Irak sont considérées techniquement comme des forces d’occupation. Il faut le reconnaître. Mais je souhaite qu’on les perçoive plutôt comme des forces qui seront bénéfiques pour le peuple irakien et qui ne cherchent pas à réaliser un quelconque intérêt propre à elles. Nous souhaitons voir émerger en Irak un nouveau régime qui serait choisi par le peuple irakien et qui serait réellement représentatif ». En réponse à une question sur les pertes civiles enregistrées ces derniers jours, l’ambassadeur britannique a rappelé que la guerre est menée non pas contre l’Irak, mais contre le régime irakien. « Je comprends l’impact que les images des victimes civiles a sur l’opinion publique, a déclaré M. Kinchen, mais je voudrais rappeler que Saddam Hussein est responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes parmi la population irakienne. Nous n’avons pas dit qu’il n’y aurait pas de victimes civiles, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire les pertes », a conclu l’ambassadeur britannique.
Les développements en rapport avec le conflit irakien et les déclarations du secrétaire d’État, Colin Powell, concernant l’attitude de la Syrie et de l’Iran – qu’il accuse de soutenir l’Irak contre les forces alliées – ont été au centre des entretiens que le chef du Législatif, Nabih Berry, a eus hier avec, successivement, l’ambassadeur de Grande-Bretagne,...