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CONFLIT IRAKIEN - 20 blessés, quinze interpellations dans la capitale du Liban-Nord Tripoli livrée aux déprédations des manifestants antiguerre(photos)

Pour la seconde journée consécutive, des heurts se sont produits hier entre des manifestants antiaméricains et les forces de l’ordre. Ces incidents ont éclaté à Tripoli. Des milliers de jeunes manifestants protestant contre la guerre en Irak se sont heurtés quatre heures durant à la police, tandis que des dizaines de milliers d’autres défilaient sans problème, hier, à Beyrouth, Zahlé, Baalbeck, Halba et Nabatiyeh. À Tripoli, dans une atmosphère d’émeute, des Bérets rouges sans casques ni boucliers ont dû tirer des rafales en l’air et faire usage de canons à eau pour disperser les manifestants qui les menaçaient et voulaient saccager un “fast-food” américain, le KFC, à l’entrée de Mina, le quartier portuaire de la ville portuaire. Les manifestants, qui ont brûlé des portraits du roi Abdallah II de Jordanie et du président égyptien Hosni Moubarak, sont ensuite revenus plusieurs fois à la charge, tandis que leur nombre grossissait jusqu’à dépasser les 3 000. Les accrochages qui ont suivi ont fait une vingtaine de blessés, dont cinq dans les rangs de la police, selon la Défense civile. Les protestataires, parmi lesquels s’étaient glissés des voyous, se sont ensuite dispersés dans les rues de Tripoli, cassant les vitres de dizaines de voitures et brûlant des pneus en signe de protestation. Une quinzaine de manifestants ont été interpellés, selon des sources policières. Il s’agit des plus violents affrontements entre police et manifestants au Liban depuis le début de la guerre en Irak. Manque d’effectifs suffisants ou imprévoyance, les observateurs n’ont pas manqué de noter que les agents de l’ordre attaqués à Tripoli étaient totalement sans défense, à la merci du premier provocateur venu, contrairement aux agents de la brigade antiémeute rangés comme des gladiateurs devant la Maison des Nations unies. Le rendez-vous de la place Riad el-Solh À Beyrouth, à l’appel de la Ligue des professeurs de l’enseignement privé et public, environ 10 000 professeurs et écoliers ont marché vers la Maison de l’Onu, place Riad el-Solh, devenue point de rassemblement de toutes les manifestations antiguerre. Un millier de policiers en tenue antiémeute étaient déployés dans le secteur et les ont empêchés de s’approcher du bâtiment. Les forces de l’ordre ont également barré aux manifestants la voie de l’ambassade de Grande-Bretagne, nichée sur la colline du Sérail, mais quelques dizaines d’entre eux sont parvenus à s’y rendre par des voies détournées. Mardi, l’ambassade avait été la cible de la colère de manifestants qui avaient lancé, sans l’atteindre, des cocktails Molotov et des pierres. À Baalbeck, cinq mille écoliers se sont rassemblés sur la place centrale de la ville et ont crié leur colère contre les États-Unis. « Américains, cessez votre guerre contre l’Irak », « Peuple d’Irak nous sommes avec toi », ou encore « Boycottons les produits américains », pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des écolières. À Nabatiyeh, au Liban-Sud, trois mille personnes ont défilé dans les rues arborant des portraits du président Saddam Hussein et des drapeaux irakiens. Les protestataires, des partisans du Hezbollah, du Parti communiste et du Baas pro-irakien, ont brûlé des drapeaux américain, britannique et israélien, aux cris de « Bush terroriste, Blair terroriste ». Accusations Le ministère de l’Intérieur a attribué à des « éléments infiltrés » parmi les manifestants la responsabilité des heurts. Dans un communiqué, le ministère a déploré « la répétition des troubles à l’ordre public et des agressions contre les Forces de sécurité intérieure, qui ont essuyé des jets de pierres et dont les véhicules ont été attaqués ». « Ces provocations et l’insistance à agresser les forces de l’ordre et leurs véhicules, qui sont là pour servir les citoyens et sauvegarder leur sécurité et leurs biens, déforment l’image publique du Liban et ne sont certainement d’aucun service à la cause que le Liban défend » , martèle encore le communiqué. « Le ministère de l’Intérieur est parvenu à repérer et identifier un certain nombre de provocateurs infiltrés parmi les manifestants, qui sont très peu nombreux et se déplacent d’une région à l’autre dans le but de greffer leur violence sur les objectifs véritables des manifestations et les transformer en agressions contre les forces de l’ordre, et les avertit qu’ils seront arrêtés et traduits en justice, s’ils persistent dans leurs agissements », conclut le communiqué. Parallèlement à ces manifestations, des universités et des écoles ont suspendu les cours à 13 heures, pour diverses activités d’éveil et de prise de consience : prières, exposés sur la guerre et la paix. Au nombre des établissements d’enseignement supérieur qui ont suspendu leurs cours à cet effet, citons les Universités du Saint-Esprit, de Loueïzé et de La Sagesse.
Pour la seconde journée consécutive, des heurts se sont produits hier entre des manifestants antiaméricains et les forces de l’ordre. Ces incidents ont éclaté à Tripoli. Des milliers de jeunes manifestants protestant contre la guerre en Irak se sont heurtés quatre heures durant à la police, tandis que des dizaines de milliers d’autres défilaient sans problème, hier, à...