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Environnement - Campagne de reboisement organisée par l’hôpital Saint-Georges et la municipalité de Beyrouth Deux cents arbres pour orner l’avenue Charles Malek

Au premier jour du printemps, les trottoirs de l’avenue Charles Malek à Achrafiyeh sont marqués d’une note verte qui vient casser le cachet bétonneux si dominant dans les différents quartiers de la ville, puisque 200 nouveaux arbres y ont été plantés. L’initiative est celle de l’hôpital Saint-Georges (dans le cadre du programme commémoratif pour son 125e anniversaire), qui s’est associé au département des jardins publics à la municipalité de Beyrouth. Mais l’effort est destiné à être collectif, toutes et tous ayant été invités à prendre part à cette activité de reboisement dont le milieu urbain a tant besoin. « Dans cette ville envahie par le béton, nous projetons de remettre de la terre et replanter des arbres, raconte Émile Rahbani, coordinateur de ce projet dont l’équipe compte aussi Lina Moukheiber, Sami Saïd, Ghassan Haddad et Sami Haddad. Les arbres sont pourvoyeurs d’oxygène, ce qui ne peut qu’intéresser une institution s’occupant de santé. D’ailleurs, depuis une vingtaine d’années déjà, les préoccupations de l’hôpital Saint-Georges ne sont pas exclusivement sanitaires. Durant la guerre, nous collections les ordures, nous pulvérisions des insecticides dans les maisons... L’hôpital tente toujours de jouer un rôle dans la collectivité. » Le reboisement de l’avenue Charles Malek s’inscrit donc dans cette philosophie. Il a été entamé le 21 mars, se déroulant de 9h30 à 15h30. Les infirmières, les médecins et autre personnel de l’hôpital y ont participé, ainsi que les élèves de plusieurs établissements et associations avec lesquels des contacts ont été effectués. Les volontaires ont été répartis en groupes tout au long de la rue. Les forces de l’ordre ont été sollicitées pour organiser le trafic durant cette vaste campagne. « L’un des principaux objectifs de la campagne est de raviver un esprit de volontariat et de solidarité qui se perd dans les villes, explique M. Rahbani. Cela ne peut que nous aider dans le cadre de futures campagnes revêtant toutes un caractère d’intérêt public. » Le financement est assuré autant par l’hôpital, qui assure les jardiniers et les volontaires, que par la municipalité qui offre les arbres, le transport et assure les ouvriers avec leur compresseur. Au départ, l’hôpital avait effectué un contact avec le mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, pour l’informer de son intention d’entreprendre une action de reboisement et lui demander de lui indiquer une zone où des travaux d’infrastructure imminents ne sont pas envisagés. Réhabilitation du jardin des Jésuites Les arbres plantés sont d’une taille assez grande et d’un âge assez avancé pour ne pas succomber au vandalisme ou à tout autre danger qui pourrait les guetter. Les ingénieurs ont opté pour trois types d’arbres principalement : des jacarandas, des flamboyants et des brachychytons. C’est le conseil municipal de Beyrouth qui assurera l’entretien et l’arrosage. Par ailleurs, cette première campagne de reboisement sera accompagnée, en parallèle, d’une action non moins importante : celle de la réhabilitation du jardin des Jésuites, également à Achrafiyeh : éclairage, réparation des salles de bains, installation de jeux pour enfants, construction d’une cafétéria, d’une chambre de gardien, de canalisations d’eau... Selon M. Rahbani, le montant du budget de ce projet est encore sous étude. « Une partie du travail sera effectuée par notre personnel d’entretien », explique-t-il. Pour compléter cette période d’intense activité à caractère écologique, l’hôpital Saint-Georges a organisé le 21 mars un séminaire sur le traitement des déchets hospitaliers à la faculté de médecine de Balamand (Achrafiyeh, face à l’entrée principale de l’hôpital), en collaboration avec les ministères de l’Environnement et de la Santé. La campagne de reboisement entamée vendredi ne devrait pas rester orpheline, selon M. Rahbani. « Nous projetons d’organiser des campagnes similaires dans d’autres artères de la ville », précise-t-il.
Au premier jour du printemps, les trottoirs de l’avenue Charles Malek à Achrafiyeh sont marqués d’une note verte qui vient casser le cachet bétonneux si dominant dans les différents quartiers de la ville, puisque 200 nouveaux arbres y ont été plantés. L’initiative est celle de l’hôpital Saint-Georges (dans le cadre du programme commémoratif pour son 125e anniversaire),...