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GUERRE EN IRAK - Le chef de l’État s’entretient avec Hammoud avant le départ de ce dernier pour Le Caire Lahoud : La guerre contre l’Irak, une « violation criante » de la Charte des droits de l’homme
le 24 mars 2003 à 00h00
Pour le chef de l’État, Émile Lahoud, la guerre de destruction dont l’Irak est la cible – avec, notamment, les morts et les blessés quotidiens au sein de la population civile à cause des bombardements ciblés sur Bagdad et les autres villes irakiennes – « constitue une violation criante de la Charte des droits de l’homme, du droit et des documents internationaux ». Cette guerre, poursuit le n°1 de l’État, « condamne ceux-là mêmes qui prétendent défendre les droits et la liberté des peuples mais qui, en réalité, les foulent aux pieds, bafouant au passage la volonté internationale qui dit non à la guerre et oui à la paix ». Le locataire de Baabda a rappelé hier qu’il avait averti à plusieurs reprises des dangers de passer outre les résolutions internationales et d’anéantir ou de marginaliser le rôle des Nations unies. Qu’il avait également demandé à ce que l’on donne aux instances internationales la possibilité de mener à bien leurs décisions et que l’on épuise toutes les démarches pacifiques, « notamment après que les inspecteurs onusiens eurent confirmé la coopération de l’Irak dans l’application de la résolution 1441 ». Pour le président Lahoud, la force « n’a jamais été la bonne façon de faire primer le droit et ne le sera jamais », et il a martelé hier que les « massacres, les attaques contre les innocents et contre les organisations humanitaires attiseront la colère et la haine des populations et porteront un sérieux coup à la stabilité, non seulement dans les pays de la région, mais partout dans le monde ». Le chef de l’État a en outre salué les pays et les populations qui continuent de s’opposer à la guerre contre l’Irak, estimant que les manifestations populaires qui ont noirci les rues des capitales et des villes du monde – notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne – sont « un véritable plébiscite pour la paix et la justice, et une réelle volonté de voir leurs gouvernements adhérer au consensus international qui refuse la guerre et qui appelle à un règlement pacifique de la crise irakienne comme au retour au Conseil de sécurité et à ses résolutions ». Le président Lahoud a également réitéré la solidarité du peuple libanais avec le peuple irakien, rendant hommage à la « résistance » de ce dernier, « malgré les conditions humanitaires difficiles qu’il traverse ». Notons que le chef de l’État avait consacré la matinée de dimanche à suivre le développement de la situation en Irak ainsi que les différentes réactions enregistrées sur la scène internationale, à la lumière des nombreux rapports qui lui parvenaient. Il s’est, à ce sujet, entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, avant que ce dernier ne s’envole pour Le Caire, où il participera à la réunion des chefs de la diplomatie arabes. Le président Lahoud a ainsi réaffirmé la nécessité de mettre l’accent sur l’application des résolutions des sommets de Beyrouth et de Charm el-Cheikh, et sur celle de renforcer, aujourd’hui, la solidarité panarabe.
Pour le chef de l’État, Émile Lahoud, la guerre de destruction dont l’Irak est la cible – avec, notamment, les morts et les blessés quotidiens au sein de la population civile à cause des bombardements ciblés sur Bagdad et les autres villes irakiennes – « constitue une violation criante de la Charte des droits de l’homme, du droit et des documents internationaux »....
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