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Le fort débit des puits de pétrole irakiens rend difficile leur extinction en cas d’incendie

Les puits de pétrole irakiens, dont sept sont déjà en feu, seront plus difficiles à éteindre que ceux du Koweït, étant donné l’importance de leur débit, selon Nathalie Alazard, directrice des études économiques de l’Institut français du pétrole (IFP), dans un entretien à l’AFP. Quelles peuvent être les conséquences de l’incendie des puits de pétrole irakiens ? « Si cela se limite pour le moment à 30 puits, ce n’est pas très important. Durant l’invasion du Koweït, 700 à 800 puits ont été endommagés, parmi lesquels 600 ont été incendiés. Le problème avec les puits irakiens, c’est qu’ils ont un débit deux à dix fois supérieur à ceux du Koweït. Ils ont une pression plus importante car ce sont des gisements qui ont été peu exploités. Donc, ce type de puits est toujours plus difficile à éteindre. » Leur mise à feu peut-elle constituer un vrai problème pour la progression de l’armée américaine ? « Ces incendies dégageant d’importantes fumées, ils peuvent constituer un problème. L’ampleur du problème dépend de la proximité des puits incendiés et des conditions météorologiques. En outre, l’extinction de ces feux ne pourra se faire que lorsque la situation sera rétablie. Donc plus la guerre sera courte, plus rapidement on pourra envoyer des sociétés spécialisées, capables de souffler les flammes, de fermer les puits, etc. » Quelles sont les techniques permettant d’éteindre un puits de pétrole en feu ? « Il y a plusieurs techniques : il faut d’abord très souvent injecter de l’eau ou refroidir la zone alentour. En 1991, autour des puits en feu, la température de la zone pouvait en effet atteindre 300 à 400 degrés. Ensuite, il faut souffler la flamme, par exemple avec une explosion. Puis, il faut fermer le puits. Une opération quasiment manuelle, donc assez dangereuse. Il existe aussi une technique consistant à creuser un autre puits dévié, qui vient intercepter le puits en éruption et à y injecter un produit qui permet d’arrêter l’éruption et le débit par le puits principal. De toutes les manières, la décision se fait au cas par cas. Dans certains cas, il vaut mieux d’ailleurs laisser les puits brûler que de souffler les flammes mais ensuite être incapable de refermer, ce qui entraîne la création de lacs de pétrole dans le désert. Seul problème, les fumées sont nocives… »
Les puits de pétrole irakiens, dont sept sont déjà en feu, seront plus difficiles à éteindre que ceux du Koweït, étant donné l’importance de leur débit, selon Nathalie Alazard, directrice des études économiques de l’Institut français du pétrole (IFP), dans un entretien à l’AFP. Quelles peuvent être les conséquences de l’incendie des puits de pétrole irakiens ?...