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GUERRE EN IRAK - L’Opep pompe actuellement 300 000 barils par jour de plus qu’en novembre Le pétrole repart à la baisse sur craintes de surproduction

Les cours du pétrole ont repris le chemin de la baisse hier, portant leur chute sur sept jours à plus de 25 %, la progression des troupes américano-britanniques en Irak faisant désormais craindre aux opérateurs une surabondance d’or noir en Occident. Le ministre de la Défense britannique Geoff Hoon a indiqué que les forces de la coalition avaient pris le contrôle de Fao, un port stratégique qui relie les oléoducs irakiens au principal terminal d’exportation du pays, Mina al-Bakr. Selon un porte-parole britannique, les forces alliées vont réussir à prendre le contrôle des champs pétroliers de Roumaila sans qu’ils ne soient endommagés. Dans ce contexte, les informations britanniques selon lesquelles 7 puits de pétrole seraient en feu dans le sud de l’Irak sont passées au second plan. Le ministre de la Défense britannique a lui-même souligné que c’était nettement moins grave que ce que craignait le marché qui anticipait des incendies sur plusieurs centaines de puits. En outre, les incendies de puits n’ont pas d’impact immédiat sur l’offre, expliquent les analystes, dans la mesure où les exportations irakiennes se sont arrêtées lundi et que cette information est déjà intégrée dans les cours. « C’est le poids du pétrole, plutôt que la force des bombes, qui tire le marché à la baisse », estime Leo Drollas du Centre for Global Energy Studies à Londres. « L’Opep produit actuellement plus de pétrole qu’il n’en a été perdu ». Vers 17h00 GMT, le Brent de référence reculait de 85 cents à 24,65 dollars. À New York, le prix du brut de référence (light sweet crude) pour livrasion rapprochée en mai baissait de 85 cents à 27,27 dollars. La production de l’Opep a fortement augmenté Les pays de l’Opep, et notamment l’Arabie saoudite, ont fortement relevé leur production de brut au cours des derniers mois, d’abord pour compenser les effets de la grève générale vénézuélienne sur la production de ce pays et ensuite pour faire baisser la flambée des cours qui avait été alimentée depuis décembre par les anticipations de guerre. Selon Drollas, l’Opep pompe actuellement 300 000 barils par jour de plus qu’au mois de novembre, quand le Venezuela et l’Irak pompaient chacun à pleine capacité. D’après les courtiers, les investisseurs sont en train de vendre leurs positions prises sur les marchés à terme quand le brut avait atteint son plus haut niveau de ces douze dernières années, à près de 40 dollars le baril fin février. « Le déroulement de l’offensive militaire va permettre de déterminer la question du prix. Le marché est passé d’une prime de guerre à une décote de la victoire », estime Simon Games-Thomas, analyste indépendant basé à Sydney. D’ailleurs, les partisans de prix élevés au sein du cartel ont déjà exprimé leur préoccupation au sujet de la chute des cours du brut de ces derniers jours. Le conseiller au ministre iranien du Pétrole Hossein Kazempour Ardebili a indiqué hier que toute augmentation de la production constituerait une « violation » dans la mesure où aucune décision n’a été prise de relever les quotas de production. Le secrétaire général de l’Opep Alvaro Silva avait annoncé jeudi que les membres du cartel avaient été autorisés à utiliser leur capacité de production en réserve pour compenser le manque en provenance d’Irak. « Le secrétaire général de l’Opep n’est pas autorisé à dire cela ; c’est à l’Opep de décider et aucun membre de l’Opep n’a approuvé cela », a déclaré Kazempour à la télévision. « Cela donne le feu vert à l’Amérique pour lancer une attaque et aucun des membres de l’Opep ne veut donner le feu vert à l’attaque d’un autre membre du cartel », a-t-il ajouté. Le président de l’Opep Abdallah al-Attiyah a, pour sa part, indiqué jeudi que le cartel ne voyait pas la nécessité de pomper davantage dans un marché saturé. Les champs pétrolifères du sud de l’Irak, dont Roumaila avec ses 400 puits est le plus important, produisent environ la moitié des 2,5 millions de barils par jour que pompe l’Irak en temps « normal ». Le Koweït, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar font à eux cinq transiter environ 15 millions de barils par jours dans le Golfe.
Les cours du pétrole ont repris le chemin de la baisse hier, portant leur chute sur sept jours à plus de 25 %, la progression des troupes américano-britanniques en Irak faisant désormais craindre aux opérateurs une surabondance d’or noir en Occident. Le ministre de la Défense britannique Geoff Hoon a indiqué que les forces de la coalition avaient pris le contrôle de Fao, un...