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L’ambassadeur de Russie à Beyrouth ne voit « aucune justification » au recours à la force en Irak Moscou craint une déstabilisation du Proche-Orient

L’ambassadeur de Russie à Beyrouth, Boris Bolotine, a estimé hier qu’il n’y avait « aucune justification, ni politique ni juridique » à la décision des États-Unis et de leurs alliés de recourir à la force en Irak et indiqué que son pays craignait que la guerre ne conduise à une « déstabilisation » du Proche-Orient. S’exprimant lors d’une conférence de presse, M. Bolotine a affirmé que la Russie « n’a pas modifié sa position en faveur d’un règlement du problème irakien par les moyens diplomatiques et pacifiques ». « Les circonstances actuelles permettent toujours de régler ce problème et de parvenir à un désarmement de l’Irak par la voie diplomatique », a-t-il dit. Selon lui, les missions que conduisaient les inspecteurs des Nations unies en Irak « se déroulaient sans problème » et cela apparraissait dans les rapports présentés au Conseil de sécurité par les chefs des inspecteurs, Hans Blix et Mohammed el-Baradei. « C’est pourquoi nous demandons que les inspecteurs soient autorisés à poursuivre leur travail et nous estimons qu’il n’y a aucune justification à un recours à la force, ni politiquement ni juridiquement », a-t-il ajouté. Évoquant la volonté des États-Unis de chasser le régime irakien, M. Bolotine a fait valoir que le choix d’un régime et son changement « sont des questions intérieures ». « Vouloir changer le régime de cette manière constitue un dangereux précédent pour ce qui est des relations internationales », a poursuivi l’ambassadeur russe, considérant en outre que seul le Conseil de sécurité avait le droit de prendre une décision relative à l’usage de la force. Pour Moscou, a ajouté M. Bolotine, la résolution 1441 du Conseil de sécurité « n’autorise pas le recours automatique à la force. Il aurait fallu une nouvelle réunion du Conseil pour qu’il prenne une décision à l’unanimité en ce sens », a-t-il soutenu. « Le recours à la force contre l’Irak est une décision dangereuse et tragique sous tous ses aspects, et plus particulièrement sur l’avenir des relations internationales et l’ordre sur lequel se fondent ces relations », a encore dit l’ambassadeur. Il a conclu en affirmant que son pays craignait qu’il n’y ait des victimes civiles en Irak et que « la guerre ne conduise à une déstabilisation du Proche-Orient », à l’apparition d’une nouvelle vague d’extrémisme et à des répercussions néfastes sur l’économie mondiale. En réponse à une question, M. Bolotine a indiqué que la Russie était en faveur d’un ordre mondial « fondé sur la multipolarité et le règne de la légalité internationale ». Enfin, interrogé sur la raison du maintien de l’ambassade de Russie à Bagdad, il a indiqué que la plupart des membres du personnel de la chancellerie ont quitté l’Irak et que seul un petit nombre de diplomates essentiels est resté sur place. M. Bolotine a néanmoins nié avoir de quelconques informations sur l’éventualité que le président irakien Saddam Hussein trouve refuge auprès de l’ambassade.
L’ambassadeur de Russie à Beyrouth, Boris Bolotine, a estimé hier qu’il n’y avait « aucune justification, ni politique ni juridique » à la décision des États-Unis et de leurs alliés de recourir à la force en Irak et indiqué que son pays craignait que la guerre ne conduise à une « déstabilisation » du Proche-Orient. S’exprimant lors d’une conférence de presse,...