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Vie politique - Daher condamne l’attitude US « qui a dynamité l’Onu et ses principes » Le RPC rend hommage aux positions de Sfeir, de Lahoud et d’Assad

Le Rassemblement parlementaire de concertation (RPC) a rendu hommage hier aux positions du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et aux présidents libanais et syrien Émile Lahoud et Bachar el-Assad. « Bkerké et nous sommes dans un même camp, pour la défense de la légalité » internationale, a indiqué le député Mikhaël Daher, qui a fait lecture du communiqué du Rassemblement. Le RPC s’est réuni hier place de l’Étoile sous la présidence du député Kabalan Issa el-Khoury et en présence du vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, des ministres Sleimane Frangié, Khalil Hraoui, Michel Moussa et Michel Pharaon et des députés Michel Murr, Jean Obeid, Élie Aoun, Nabil de Freige, Nader Succar, Gebran Tok, Mikhaël Daher, Karim Racy, Fayez Ghosn, Sélim Saadé, Antoine Haddad, Antoine Andraos, Émile Émile Lahoud, Ghattas Khoury, Georges Najm, Atef Majdalani, Jean Oghassapian, Yéghia Djiredjian, Serge TerSarkissian, Georges Dib Nehmé, Nabil Boustany, Antoine Khoury, Samir Azar, Robert Ghanem et César Moawad. À l’issue de la rencontre, M. Daher a indiqué que la rencontre visait à faire une mise en commun des contacts entrepris par chacun des membres du RPC sur la guerre en Irak, la situation dans le monde et au plan régional, et les « crimes commis par les criminels israéliens contre le peuple palestinien ». Dans son communiqué, le RPC a estimé que « l’unité nationale avait été réalisée au plan interne, en coordination avec la Syrie sœur, autour de la ligne adoptée par le président de la République, le général Émile Lahoud, lors du sommet de Charm el-Cheikh, et la position honorable défendue par le président Bachar el-Assad durant ce sommet, laquelle visait à soutenir la thèse favorable à la solution pacifique concernant la crise irakienne ». La position des deux présidents a « démontré la présence du Liban et de la Syrie aux côtés des nombreux pays qui ont appelé à une solution pacifique à la crise irakienne, notamment le Vatican, le pape Jean-Paul II, et l’Église, qui a affirmé, jusqu’à la dernière minute, qu’il ne fallait déclarer la guerre qu’avec l’accord de la légalité internationale et qu’il convenait de donner plus de temps aux inspecteurs pour détruire les armes irakiennes de destruction massive conformément à la résolution du Conseil de sécurité, c’est-à-dire par les moyens pacifiques », a-t-il poursuivi. « La position des évêques maronites et du patriarche maronite a eu un effet déterminant sur le renforcement de l’unité interne. Nous, au Liban et en Syrie, faisons tous partie du même camp favorable aux solutions pacifiques au niveau de la crise irakienne », a-t-il indiqué. « Nous avons été surpris par le discours du président Bush, qui a outrepassé la Charte des Nations unies et les principes du Conseil de sécurité, selon lesquels il est interdit de déclarer une guerre, après 1945 et la création de l’Onu, si elle n’a pas été avalisée par le Conseil de sécurité en fonction d’un mécanisme bien spécifique : l’accord des cinq membres permanents du Conseil et de quatre de ses membres renouvelables », a poursuivi le RPC. « Lorsque les États-Unis ont senti qu’ils ne pouvaient pas garantir cette majorité pour faire adopter leurs propositions, ils ont pris une décision unilatérale, en violant tous les principes, pour frapper l’Irak et ont lancé un ultimatum aux dirigeants irakiens, les sommant de quitter le pays dans les 48 heures », a ajouté le communiqué. Le RPC a condamné le comportement américain, en le qualifiant de « précédent dangereux pour l’avenir de l’humanité ». « Qu’adviendra-t-il désormais des petits pays, comme nous ? L’Onu et le Conseil de sécurité constituaient pour nous une garantie. Après cette décision, il n’existe plus de garanties pour personne », a affirmé M. Daher, en craignant un retour à la loi de la jungle au niveau du système international, qui permettrait aux puissances d’attaquer n’importe quel petit pays sans que ce dernier n’ait les moyens de se défendre en cas d’agression. Le RPC a en outre rendu hommage à tous les peuples du monde qui se sont solidarisés avec le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et qui sont restés jusqu’au bout les partisans d’une solution pacifique. Il s’est enfin solidarisé avec le peuple palestinien et le peuple irakien, estimant que la décision d’entrer en guerre contre l’Irak constituait « un dynamitage de tous les principes et de toutes les valeurs véhiculés par l’Onu ».
Le Rassemblement parlementaire de concertation (RPC) a rendu hommage hier aux positions du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et aux présidents libanais et syrien Émile Lahoud et Bachar el-Assad. « Bkerké et nous sommes dans un même camp, pour la défense de la légalité » internationale, a indiqué le député Mikhaël Daher, qui a fait lecture du communiqué du...