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Parlement - Berry reçoit Jisr, les membres du CSM et le député de Zahlé Affaire Fattouche : un règlement à l’amiable est en vue

Le contentieux entre M. Nicolas Fattouche, député de Zahlé, et le corps de la magistrature, dont certains membres ont été violemment pris à partie par le parlementaire, serait en voie de règlement. Le président de la Chambre, Nabih Berry, assure-t-on dans son entourage, entreprend une médiation pour régler le conflit à l’amiable, sans que la Chambre n’ait à examiner la demande de levée de l’immunité de M. Fattouche, présentée il y a quelques jours par le parquet au ministère de la Justice. Hier, M. Berry a reçu tour à tour place de l’Étoile le ministre de la Justice, Samir Jisr, le président et les membres du Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que le député de Zahlé. Selon M. Fattouche, le ministre n’a pas transmis au président de la Chambre la demande du parquet, ce qui de l’avis de nombreux parlementaires constitue un indice selon lequel c’est le règlement à l’amiable qui est privilégié. Les députés qui ont été reçus par M. Berry se sont accordés à dire que le dossier est en voie de règlement et que les deux parties au conflit, à savoir les magistrats et M. Fattouche, sont d’accord pour que le président de la Chambre s’en charge. De sources proches de M. Berry, on souligne dans le même temps le souci du Parlement de sauvegarder la dignité de la justice et de tenir ce pouvoir à l’abri de toute lacune afin de renforcer son immunité et celle de toutes les autorités. C’est dans cet esprit, ajoute-t-on de mêmes sources, que le dossier est réglé, dans un climat extrêmement positif. Si le ministre de la Justice s’est abstenu de toute déclaration à la presse, M. Fattouche a affirmé sa confiance envers le président de la Chambre, au terme d’un entretien avec ce dernier. « C’est tout ce que je peux dire. Tout le dossier est aujourd’hui entre les mains du chef du Parlement et je ne peux qu’attendre sa décision », a-t-il déclaré, en réponse aux questions des journalistes. De son côté, le président du CSM, M. Tanios Khoury, a affirmé aux journalistes accrédités place de l’Étoile que la visite des membres du Conseil supérieur de la magistrature au président de la Chambre « vise à remercier M. Berry pour ses prises de position permanentes en faveur de la justice », précisant que les magistrats lui rendent visite chaque année, à l’ouverture de l’année judiciaire, pour discuter avec lui de diverses questions liées à leur profession. M. Khoury a nié avoir discuté avec M. Berry de « l’affaire Fattouche ». « Le dossier appartient maintenant au président Berry, à qui il revient de prendre la décision qui s’impose. Pour notre part, nous respectons la séparation et l’autonomie des pouvoirs », a-t-il déclaré. Le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, n’en a pas dit davantage. Il a seulement souligné que l’affaire n’aurait pas pris cette ampleur si le rôle des institutions avait été respecté. « Nous ne vivons pas dans un pays où c’est la pensée unique qui prévaut. Les médias ont le droit de s’exprimer et tout le monde a le droit de critiquer une décision de justice. Nous ne demandons que le recours aux institutions. Ainsi, si quelqu’un a un reproche à formuler à l’encontre de la magistrature, il peut toujours avoir recours au Conseil supérieur de la magistrature ou à l’inspection judiciaire », a déclaré M. Addoum.
Le contentieux entre M. Nicolas Fattouche, député de Zahlé, et le corps de la magistrature, dont certains membres ont été violemment pris à partie par le parlementaire, serait en voie de règlement. Le président de la Chambre, Nabih Berry, assure-t-on dans son entourage, entreprend une médiation pour régler le conflit à l’amiable, sans que la Chambre n’ait à examiner la...