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La renaissance d’un mythe Worth sous la baguette de Mounir Moufarrige(PHOTOS)

La presse française unanime saluait, le 15 janvier passé, la renaissance d’une griffe quasi mythique: celle de Worth. Le magnat de l’industrie de luxe Mounir Moufarrige, fondateur de groupes qui font revivre de prestigieuses griffes de la haute couture, telles que Scherrer ou Jacques Fath, en coopération avec des financiers rénovateurs, tels que Alain Dumenil («Francesco Smalto») et François Barthes, vient d’opérer la nouvelle version de Worth, la légendaire griffe de la «haute». Fondée en 1857, à la rue de la Paix, par Charles Frédéric Worth avec un associé suédois, son ami Boberg, la maison Worth sera, à partir de 1871, un nouveau foyer du luxe, où Me Worth, pour la première fois dans l’histoire du costume, se mettra à signer ses vêtements comme s’il s’agissait d’œuvres d’art. C’est lui qui se mit à présenter, une fois l’an, une nouvelle collection, introduisant dans la mode une constante qui favorisait la vente: celle du changement. Ces réminiscences historiques expliquent et justifient la valeur et l’importance de la «réanimation» de la maison Worth, véritable berceau de la haute couture française. Même si Mounir Moufarrige n’est pas un des principaux actionnaires, il est le plus fervent et le plus actif des ouvriers de cette précieuse renaissance. Pour l’instant, Worth va lancer un nouveau volet d’activités dans la haute, celui de la lingerie grand luxe, sous la houlette du dessinateur italien Giovanni Bedin, une première gamme de sous-vêtements «grand luxe», véritables créations inspirées du passé mais riches de tout le savoir-faire et de la technologie perfectionnée actuels... Moufarrige, en effet, estime que la conjecture politico-économique actuelle impose réflexion et prudence. La renaissance de Worth vise des innovations et des développements à la hauteur de son passé. La «lingerie haute couture» serait un premier pas destiné à consolider la base de développements futurs réalistes, adaptés au climat économique et ses aléas. Worth en quelques lignes Si Worth ne dit plus grand-chose aujourd’hui, le nom fait partie du patrimoine historique de la couture française. De 1857, date de la fondation de la maison de couture, au rachat du nom par Paquin en 1950, Worth vit les prémisses de ce que sera la mode. Chez lui, princesses, demi-mondaines ou grandes viendront s’habiller pour être vues. Aujourd’hui Mounir Moufarrige, qui a quitté France Luxury Group (Emmanuelle Khan, Jacques Fath, Scherrer), commence par demander au styliste Giovanni Bedin de dessiner dix pièces de lingerie couture pour Worth. «Je me demandais ce que serait la lingerie à cette époque, si les clientes Worth en avaient porté en 1845 et 1895.» La réponse veut être dans un travail de lingerie (de 500 à 1100 euros) dans lequel le corset est très présent. Qui est Mounir Moufarrige? L’homme d’affaires Mounir Moufarrige, un des deux dirigeants et fondateurs de France Luxury Group (griffes Scherrer, Jacques Fath, Emmanuelle Kahn, Harel), quitte le groupe estimant y avoir «achevé sa mission», a-t-il annoncé à l’AFP. Mounir Moufarrige avait créé France Luxury Group fin janvier 2002 avec François Barthes, PDG du groupe E.K. Finances propriétaire au départ des griffes de haute couture, de prêt-à-porter et de chaussures. FLG est contrôlé depuis la mi-novembre par le groupe Alain Dumenil qui possède notamment Francesco Smalto. «Ma mission est terminée. J’ai mis de la vie dans les marques Scherrer et Fath, avec de nouvelles équipes, de nouveaux stylistes. J’ai contribué à créer un nouveau groupe qui est devenu encore plus gros après son rachat par Alain Dumenil. Et tout cela en un temps record, environ neuf mois», a expliqué l’homme d’affaires anglo-libanais qui veut «bouger» et se tourner vers d’autres projets. Mounir Moufarrige, spécialiste de l’industrie des produits de luxe, a fait notamment du stylo MontBlanc une référence mondiale. Il a passé plusieurs années dans le groupe suisse Richemont, développant également la marque Dunhill et la griffe de prêt-à-porter de luxe Chloé, où il avait fait venir Stella McCartney. Depuis son départ du groupe suisse en 1999, il a développé un partenariat avec la styliste indienne Ritu Beri, pour développer à l’échelle mondiale une marque de prêt-à-porter de luxe. La styliste signe également depuis un an le prêt-à-porter Scherrer. Mounir Moufarrige, qui se définit lui-même comme un «partisan du développement des marques qui ont une histoire», s’occupe dorénavant du groupe Charles Worth, du nom de ce Britannique qui a codifié le premier la haute couture à la fin du XIXe siècle en inventant le système des présentations. Les bracelets «Deux mondes» Avec les perles de verre que l’association internationale «Deux mondes» distribue aux familles indiennes, les tribus Huichol tissent des bracelets dont la vente leur permet de vivre. Cette entreprise philanthropique sert ainsi deux objectifs majeurs. La préservation de l’identité culturelle d’un peuple tout en combattant misère et marginalisation. Après le Mexique et les États-Unis, les produits indiens gagnent l’Europe. Ils sont déjà vendus en France où ils rencontrent un immense succès. Trois modèles de bracelets Huichol sont proposés à 60,97 euros la pièce. La mode «Harry Potter» Elle court, elle vole, elle monte la mode Harry Potter... Le succès planétaire de ce petit sorcier (sept nominations au British Academy Awards et trois à l’Oscar) constitue un phénomène planétaire. La plus fantastique des sagas actuelles caracole vers des sommets oubliés depuis de nombreuses années dans le firmament cinématographique. Un nouvel épisode, aux effets spéciaux encore plus effrayants que le précédent, pulvérise tous les records. Le ton, l’humour, le climat mystérieux, clin d’œil malicieux aux romans de l’enfance, font de l’ouvrage de Joanne K. Rowling la fiction la plus populaire de notre temps. Spectres et magiciens, pouvoirs surnaturels, monstres de tout poil dressent un concentré féerique qui enchante. Les épisodes se suivent pour le bonheur des grands et des petits. Et le cinéma en fait ses choux gras. Car, réalisés par Chris Columbus, les épisodes cinématographiques jumellent les tomes du roman-saga de Joanne Rowling. En cours de route, les aventures de l’orphelin magicien se corsent et gagnent en valeur et en profondeur. L’œuvre étonne par son évolution. Les quatre premiers tomes de Harry Potter sont vendus jusqu’à aujourd’hui dans leur version originale (en anglais) à 172 millions d’exemplaires dans le monde... Depuis cinq ans, Harry Potter, l’apprenti-sorcier et héros central de l’ouvrage, bat tous les records en matière de mode. En France, le quatrième tome (Harry Potter et la coupe de feu) a été vendu à 646000 exemplaires, traduit en français dans les pays francophones, y compris la Belgique, la Suisse et le Canada. En France, neuf millions de spectateurs se sont rués pour voir le film Harry Potter à l’école des sorciers, sorti en novembre 2001. Six mois plus tard, c’est près de 1,4 million de DVD qui se sont volatilisés en quelques jours... «Ouvrages trangénérations», les aventures du petit sorcier enchantent et captivent enfants et adultes. «Il s’agit, en fait, d’œuvres de qualité qui ramènent grands et petits à la lecture », commentent les responsables des Éditions Gallimard. Sans oublier que neuf millions de spectateurs se sont rués pour voir le film de Chris Columbus. À vrai dire, il semble que tout ce qui touche le petit sorcier se change en succès. L’auteur, J.K. Rowling, a déjà reçu 45 prix internationaux, étant devenue parallèlement une des femmes les plus riches d’Angleterre. Au cours des cérémonies du «Jubilé de la reine», elle a été faite officier de l’Empire Britannique «pour services rendus à la littérature de la jeunesse». En novembre 2000, à Toronto (Ontario), elle est entrée dans le Guiness Book of Records: quinze mille enfants ont assisté, ravis, à la lecture d’un passage de Harry Potter et la coupe de feu... Les intouchables de l’armoire Nous avons tous dans nos placards, au fond de la penderie ou des tiroirs, un vêtement, quelque accessoire, une écharpe, un sac et d’autres objets fétiches... Quand, pris d’une rage subite, nous nous appliquons à faire le vide, ces objets-reliques, usés parfois jusqu’à la corde, échappent à tout exil ou destruction. Muets et immobiles, ils narguent leur propriétaire sûrs d’avance de leur pouvoir. Telles de vieilles concubines, le jour des noces de leur amant, ils mobilisent le passé pour se défendre contre le présent et ses risques. Un sac vétéran, une paire d’escarpins sur des talons aiguilles, une blouse en satin à col lavallière, une paire de bas résille, et cette veste avachie gorgée de souvenirs... veuve de ses quatre boutons. Passe la vie et ses années avec, laissant sur leur sillages des débris de la fête. Ces pièces d’un autre temps n’ont ni grossi, ni blanchi, ni perdu leurs illusions et des cheveux avec... Mais qui a le cœur d’en faire une boule et la jeter hors bord? Miettes dérisoires, elles gardent un peu de nous enfoui dans leurs fibres. Quelques instants intimes, quelques repères dans ce passé qui fuit comme vent sauvage... Qui oserait prétendre que les habits n’ont pas de langue? Dior été 2003 Le rêve chinois de John Galliano De son récent voyage en Chine, le créateur britannique a fait un rêve éveillé, traduit par une somptueuse série de modèles digne d’une scène d’opéra. Superposition de volumes, en étages, bouillonnés, géants, maquillage théâtral, sandales vertigineuses. Une extravagance qui donne le vertige et des performances qui défient les lois de la gravité... Étagement, harnachement, visages de mannequins passés au kaolin émergeant d’un bouillonnement géant d’étoffes... Un défilé qui donne surtout la mesure du talent de ce fabuleux peintre qu’est Galliano. Un défilé digne d’une grande scène de théâtre dans un spectacle hors du temps et de l’espace. Mélange des fastes extrême-orientaux, faste impérial, de cirque et de génie, le tout traversé par une femme tout en noir, coiffée d’une capeline brodée de raphia luisant, couleur charbon... Dans l’assistance, Bernadette Chirac, Pierre Cardin, Claude Pompidou, le couple Arnaut applaudissaient le créateur revêtu d’un manteau de fourrure. En matière de spectacle original, on peut difficilement faire plus... Mais qui va-t-il habiller ce créateur? La Chine n’a plus de cour impériale.
La presse française unanime saluait, le 15 janvier passé, la renaissance d’une griffe quasi mythique: celle de Worth. Le magnat de l’industrie de luxe Mounir Moufarrige, fondateur de groupes qui font revivre de prestigieuses griffes de la haute couture, telles que Scherrer ou Jacques Fath, en coopération avec des financiers rénovateurs, tels que Alain Dumenil («Francesco...