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CONSOMMATION - Le ministère des Finances se veut rassurant, mais le problème est posé De la salmonelle dans la crème de sésame et la halawa ?

La « halawa » et la crème de sésame (téhiné) produites au Liban sont-elles atteintes de salmonelle ? La question, qui a été posée à plusieurs reprises, notamment quand des produits exportés en Suède ont causé des ennuis de santé à plusieurs individus dans ce pays en 2000, a resurgi hier avec la publication d’un communiqué attribué au comité technique du ministère des Finances. Certes, le communiqué, comme l’a assuré Ali Berro, président du comité, est un faux. M. Berro a même menacé de « lancer des poursuites contre les auteurs du faux document ». Toutefois, le problème, lié à des produits de consommation extrêmement courants chez les Libanais, continue d’être d’actualité. À ce propos, le président de l’Association de protection du consommateur, qui a souvent publié des communiqués dénonçant cet état de fait, Zouhair Berro, a rappelé que « le problème n’est pas nouveau ». « Il y a un an et demi, des cargaisons de halawa et de crème de sésame ont été interceptées aux États-Unis et dans certains pays européens parce que les tests ont prouvé qu’elles portaient la bactérie de la salmonelle », explique-t-il. « Le ministère des Finances est alors intervenu, ainsi que le syndicat des industriels d’agroalimentaire pour régler l’affaire : plusieurs usines ne répondant pas aux normes ont été fermées. » Mais ce n’était malheureusement pas la fin de l’histoire, comme le relève Zouhair Berro : « Il y a quelques mois, des problèmes similaires ont été constatés à l’exportation. Sous la pression, un comité formé de représentants du ministère et du syndicat a commencé à enquêter sur les normes de fabrication de ces produits, notamment sur l’utilisation de dioxyde de titanium (pour blanchir la crème de sésame que les Libanais préfèrent plus claire). » Il reste à savoir si la halawa et la crème de sésame consommées par les Libanais sont sûres. Selon Ali Berro, « des tests récemment effectués sur toutes les industries libanaises ont montré que ces produits ne présentaient aucun danger ». Alors pourquoi la question continue-t-elle de resurgir ? L’Association de protection du consommateur a demandé l’avis de la Food and Drugs Administration (FDA) américaine et de son homologue européenne concernant le taux de dioxyde de titanium utilisable dans ce genre d’industrie, bien que les Libanais emploient ces produits beaucoup plus fréquemment que les Occidentaux. Finalement, selon Libnor, le taux de dioxyde de titanium ne doit pas dépasser les 0,02 %. Mais qui vérifie le respect de cette norme ? Zouhair Berro a appelé le ministère des Finances, et notamment le comité de protection du consommateur de ce département à suivre cette affaire avec attention. « Il ne faut pas hésiter à prendre des mesures drastiques envers les usines qui ne respectent pas les normes, dit-il. De tels incidents nuisent à la réputation des produits industriels libanais et à leur capacité de concurrencer la marchandise similaire provenant de pays comme la Turquie ou Chypre. » Par ailleurs, un responsable du syndicat des industriels d’agroalimentaire a révélé hier à la Voix du Liban que les usines qui produisent de la halawa et de la crème de sésame sont une quarantaine, certaines travaillant avec permis et d’autres pas.
La « halawa » et la crème de sésame (téhiné) produites au Liban sont-elles atteintes de salmonelle ? La question, qui a été posée à plusieurs reprises, notamment quand des produits exportés en Suède ont causé des ennuis de santé à plusieurs individus dans ce pays en 2000, a resurgi hier avec la publication d’un communiqué attribué au comité technique du ministère...