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Frangié chez Sfeir : Bkerké, une instance nationale, une référence pour tous(PHOTO)

Le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, a estimé hier que « Bkerké n’a pas changé de position », qualifiant d’« opportunité historique » le rapprochement entre Bkerké et Damas. « Le patriarcat est toujours pour la coexistence et les relations avec la Syrie. Il a certaines angoisses, mais son attitude a coupé la voie aux personnes lésées, qu’elles soient loyalistes ou de l’opposition », a affirmé M. Frangié à l’issue de son entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, en présence de l’ancien ministre Michel Samaha et du conseiller politique du ministre de la Santé, Joseph Araïji. « Ce sont les personnes sincères dans le camp loyaliste et dans l’opposition qui sont contentes aujourd’hui. Certains loyalistes et opposants sont mécontents, parce que ce rapprochement entre Damas et Bkerké n’est pas dans leur intérêt. Ils considèrent actuellement qu’ils n’ont plus de rôle à tenir », a-t-il estimé. « La dernière position exprimée par Bkerké n’est ni tout à fait nouvelle, ni tout à fait ancienne. Certains tentaient de monopoliser cette position ou de l’interpréter selon leurs désirs. Je pense que Bkerké campe sur ses positions. Le patriarcat se tient toujours aux côtés des Arabes et œuvre dans l’intérêt du pays et de la coexistence en ces circonstances difficiles », a indiqué M. Frangié. « Nous avons toujours affirmé que Bkerké était une instance nationale et une référence pour tous. Certains ont essayé de profiter de cette position et le patriarcat a fait certaines erreurs en ne clarifiant pas son discours. Nous étions peut-être en désaccord politique, mais aujourd’hui nous nous retrouvons tant au niveau politique que religieux », a-t-il ajouté, en indiquant que le patriarche pouvait faire de la politique tant que le pays repose sur des structures confessionnelles. De son côté, M. Samaha a estimé que le communiqué des évêques « met en exergue le rôle que les chrétiens ont toujours joué au plan de la renaissance culturelle en Orient, et qui a toujours été exprimé par Bkerké et d’autres instances chrétiennes ». « Nous devons donner à cette position la place et l’importance qu’elle mérite. Il s’agit d’une traduction des positions des Églises catholique, orthodoxe et anglicane face au sionisme qui existe à l’intérieur de certaines administrations dans le monde, lequel cherche à fomenter un choc des civilisations », a indiqué l’ancien ministre. « Cette position a éliminé de nombreuses tensions (...) », a-t-il ajouté. Une position partagée par M. Frangié, qui a estimé que « même ceux qui ont une haine aveugle pour la Syrie se sentent actuellement sécurisés par un tel climat ». Le patriarche maronite s’est par ailleurs entretenu avec le député Nazem Khoury, le ministre d’État Talal Arslane et une délégation de Dar el-Fatwa, qui ont rendu hommage à ses positions. Il convient par ailleurs de signaler que l’ancien ministre de l’Intérieur, Michel Murr, sera reçu aujourd’hui par Mgr Sfeir. Il s’agit de la première visite de M. Murr à Bkerké depuis un an et demi.
Le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, a estimé hier que « Bkerké n’a pas changé de position », qualifiant d’« opportunité historique » le rapprochement entre Bkerké et Damas. « Le patriarcat est toujours pour la coexistence et les relations avec la Syrie. Il a certaines angoisses, mais son attitude a coupé la voie aux personnes lésées, qu’elles soient...