Courrier Lettre aux professeurs du 3e millénaire

Quel sera l’avenir du Liban ? Il sera celui que les enseignantes et les éducateurs voudront et sauront préparer. Nous connaissons leur dévouement passionné pour la noble tâche qu’ils ont choisie et que nous voudrions définir comme étant à la fois religieuse (chrétienne, musulmane et druze) et sociale (tant sur le plan humain que missionnaire). Cette éducation se fait autant que possible en étroite union avec les parents des élèves afin de bâtir l’édifice du Liban de demain avec les citoyens de toutes les communautés et de façon unie à tous les points de vue. Les grandes réformes que tout esprit constructif doit souhaiter et sagement favoriser pour éviter des échecs ont besoin de temps, de patience et de persévérance afin de faire mûrir dans le cœur de tous ces jeunes une confiance et une participation efficace. C’est donc une haute tâche que la nôtre, professeurs des temps modernes ; une mission nécessaire, mais également délicate et difficile. Toutefois ayons confiance en notre œuvre, en repoussant ce sentiment d’ingratitude qui s’extériorise parfois chez des élèves non nantis de vraie noblesse. Ce n’est pas une petite poignée d’élèves étourdis qui viendront détruire une saine formation reçue pendant une scolarité complète et jusqu’à la promotion finale. Malgré cette ingratitude qui un jour se transformera en gratitude, l’éducation fondée sur des principes éthiques ne manquera jamais de porter des fruits bienfaisants. Ayons, nous éducateurs, une conception élevée de notre œuvre. Travaillons directement sur les esprits, les cœurs et les âmes. Existe-t-il donc une tâche plus féconde, plus sublime et plus agréable à Dieu que la formation et l’éducation de la jeunesse ? « Ceux qui auront été les maîtres des autres dans le bien », dit la Sainte Écriture, « resplendiront comme les étoiles dans le firmament. » Et comme le dit si bien saint Marcellin Champagnat, fondateur de la Congrégation des frères maristes et éducateur chevronné: « Il faut aimer les enfants et les aimer tous également sans distinction. » Ne l’oublions pas ! Sylvain THOMAS