Hammoud : « Nous allons déployer tous nos efforts pour éviter la guerre »

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, est rentré hier de New York où il a participé vendredi à la réunion de la commission ministérielle issue du sommet arabe de Charm el-Cheikh avec le secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères, Colin Powell. M. Hammoud a précisé que la commission formée à la suite du sommet arabe, et qui comprend le Liban, Bahreïn, la Tunisie, l’Égypte et la Syrie, avait été chargée d’une mission spécifique : entrer en contact avec les capitales des pays décideurs et avec l’Onu pour expliquer la teneur de la décision, adoptée à Charm el-Cheikh et « hostile à la guerre en Irak et contre tout pays arabe, parce que cela constitue une menace et une agression contre la sécurité nationale arabe ». « Il était également question de chercher à prolonger la mission des inspecteurs internationaux pour qu’ils puissent disposer d’un laps de temps suffisant afin de remplir leur mission, et de nous assurer que l’Irak collabore avec les inspecteurs. Ce qui a été prouvé par les rapports de MM. Hans Blix et Mohammed el-Baradei », a poursuivi M. Hammoud. Il a par ailleurs signalé que la commission avait « poursuivi ses contacts avec les autorités irakiennes pour éloigner le spectre effrayant de la guerre et éviter les dangers et les répercussions d’un conflit dans la région (...) » M. Hammoud a précisé que la commission s’était réunie avec le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, et avec MM. Blix et Baradei, puis avec le ministre allemand des Affaires étrangères, dont le pays est hostile à l’adoption d’une nouvelle résolution au Conseil de sécurité. Elle s’est ensuite entretenue avec les ministres américain, russe et français des Affaires étrangères, avant de poursuivre ses contacts avec les autorités irakiennes. « Durant la réunion du Conseil de sécurité, un projet de résolution parrainé par les États-Unis et la Grande-Bretagne a été distribué. Il a fixé le 17 mars comme date limite pour l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité sur la collaboration ou non du régime irakien avec les inspecteurs sans conditions. Le projet commencera à être discuté mardi. Nous allons suivre cette affaire et allons déployer nos efforts pour éloigner cette guerre de nos peuples et de nos États, parce que nous sommes conscients de ses dangers et de ses conséquences », a-t-il indiqué. Il a enfin estimé que l’Irak était en train de coopérer avec les inspecteurs et de respecter ses engagements, rappelant que les pays arabes avaient mentionné dans leur décision la nécessité pour Bagdad de collaborer avec les inspecteurs pour appliquer la résolution 1441.