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Crise irakienne - Présents à la manifestation : des ministres, des députés, le PSNS, le Baas, les Kataëb, le Tachnag, des représentants palestiniens et kurdes De Beyrouth à Damas, des milliers de personnes applaudissent aux positions de Lahoud et Assad(photos)

Selon des sources officielles, c’est la première manifestation de ce genre dans l’histoire des relations libano-syriennes. « Des milliers de Libanais » se sont ainsi rassemblés dès les premières heures du matin, hier, au palais de Baabda, pour se diriger ensuite au palais des Mouhajerine à Damas. Leur but ? Exprimer, au cours de ce qu’ils ont appelé « le processus d’entente et de dignité », et avec force drapeaux, photos et slogans, leur soutien aux prises de position du chef de l’État, Émile Lahoud, et de son homologue syrien, Bachar el-Assad, notamment dans leur défense de la cause arabe et leurs propos lors du dernier sommet arabe de Charm el-Cheikh. C’est dès sept heures du matin que « des milliers » de personnes se sont réunies aux alentours du palais de Baabda, où les attendaient les convois et les voitures, ainsi que de nombreuses photos des présidents Lahoud et Assad. Quelques manifestants ont réussi à se frayer un chemin au travers de la foule, et se sont retrouvés dans l’enceinte du palais, brandissant moult banderoles de soutien aux deux dirigeants, ainsi que des drapeaux libanais, syrien, palestinien, irakien et les fanions des différents partis présents sur la colline présidentielle. Et malgré les pluies torrentielles qui ont commencé à s’abattre dès huit heures du matin, les slogans n’ont pas cessé d’être hurlés à pleine voix : « Nous sommes tes hommes, Lahoud », « Nous sommes tes hommes, Bachar », « Continue d’avancer Lahoud, nous sommes tes soldats pour la libération ». Et si les partis (PSNS, Baas, Waad, Organisation populaire nassérienne, Jamaa Islamiya) et les forces (parmi lesquelles de nombreux représentants des factions palestiniennes et de partis kurdes) venus manifester étaient tous de fervents défenseurs d’une étroite relation libano-syrienne, on notait l’absence remarquée du Hezbollah, du mouvement Amal, du Parti socialiste progressiste et du Parti communiste. Sauf qu’étaient notamment présents à titre individuel : le ministre Amal de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, les députés du bloc du Premier ministre, Rafic Hariri, le député membre du bloc de Sleimane Frangié, Kayssar Moawad. Enfin, les Kataëb et le Tachnag avaient tous deux envoyé une délégation, présidée respectivement par Karim Pakradouni et Hovig Moukhtarian. Une délégation représentant les ministres, députés et autres personnalités politiques présents a été reçue par le président Lahoud. Un mot de circonstance a été prononcé, en leur nom, par le président du Rassemblement parlementaire de concertation, le député Kabalan Issa el-Khoury. Le chef de l’État a salué cette manifestation populaire, estimant que l’histoire de la lutte commune libano-syrienne en faveur de la cause arabe « est un exemple de solidarité arabe et de fusion des forces ». Il a déclaré que les événements actuels « prouvent une fois de plus que la coordination libano-syrienne – qui s’est distinguée au cours du sommet de Charm el-Cheikh – renforce la position des deux pays, notamment au sein des instances régionales et internationales. Laquelle position devient, du coup, bien plus en harmonie avec les expectatives des deux peuples en particulier, comme des populations arabes en général ». Ajoutant qu’il « n’est pas possible d’ignorer les volontés des États et peuples tout entiers » et que « la logique de la force et de la violence n’engendre que le chaos et l’instabilité », le président Lahoud a estimé que cette manifestation, « comme tant d’autres dans le monde, insiste sur la nécessité de s’accrocher à une solution pacifique de la question irakienne et à l’application des résolutions onusiennes, l’Irak ayant fait preuve d’une coopération sérieuse avec les inspecteurs » de l’Onu. Le locataire de Baabda a en outre insisté sur la « justesse » des choix stratégiques communs entre Beyrouth et Damas, « soucieux de la législation internationale et de la généralisation du concept de justice dans le monde ». Il a déclaré que cette manifestation « coïncide avec le quarantième anniversaire de la révolution syrienne du 8 avril et exprime un attachement à des relations libano-syriennes privilégiées, basées sur la solidarité, la complémentarité, la fraternité et le destin uni. Tout cela grâce à la vision transparente du président Hafez el-Assad, qui avait conscience de l’exemplarité dans le monde de la formule libanaise, et qui a veillé à sa préservation », a-t-il martelé. Signalons qu’après Baabda, les manifestants se sont dirigés vers Damas à bord d’autobus. Une fois arrivés au palais présidentiel, ils ont été salués par Bachar el-Assad, sorti sur le balcon pour l’occasion. « C’est un message de soutien que nous adressons à la position nationale du président syrien, exprimant le sentiment des Libanais et de tous les Arabes en faveur de la paix », a notamment déclaré la députée haririenne de Beyrouth, Ghounwa Jalloul, à la télévision syrienne. Auparavant, le secrétaire régional adjoint du parti Baas, Sleimane Kaddah, avait prononcé un discours devant les manifestants libanais.
Selon des sources officielles, c’est la première manifestation de ce genre dans l’histoire des relations libano-syriennes. « Des milliers de Libanais » se sont ainsi rassemblés dès les premières heures du matin, hier, au palais de Baabda, pour se diriger ensuite au palais des Mouhajerine à Damas. Leur but ? Exprimer, au cours de ce qu’ils ont appelé « le processus...