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Hamadé et Abi-Nasr en appellent à Lahoud pour entamer et parrainer le dialogue national

Les réactions, commentaires, analyses et autres projections continuent de se multiplier, quatre jours après la publication du communiqué des évêques qui avait, entre autres, rendu hommage au discours du président syrien, Bachar el-Assad, prononcé à Charm el-Cheikh. Marwan Hamadé, d’abord. Le ministre des Déplacés a ainsi estimé que « nous sommes face à une chance historique de consolider l’entente libano-libanaise » grâce, justement, à la position de l’Église maronite et « la compréhension dont elle a fait montre » à l’égard de la concomitance des volets libano-syriens et du redéploiement des forces de Damas. Sauf que Marwan Hamadé a été plus loin, soulignant, en écho au chef de son parti, Walid Joumblatt, qu’il incombait au pouvoir en place et au chef de l’État, Émile Lahoud, « en personne », d’asseoir cette entente interne et de prendre l’initiative « d’entamer le dialogue » pour trancher tous les dossiers litigieux. Il a d’ailleurs indiqué que la Rencontre démocratique (le bloc parlementaire auquel il appartient) allait évoquer ce sujet avec le président Lahoud, mardi à Baabda. C’est aussi dans ce cadre-là que s’inscrit la déclaration du député de Jbeil, Nehmetallah Abi-Nasr, réputé proche du chef de l’État. Qu’il a exhorté, avant-hier samedi, à « parrainer un véritable dialogue national qui se concrétiserait par la formation d’un gouvernement d’entente » – tout aussi nationale. Il a expliqué sa prise de position en soulignant qu’il était « naturel » que le parrain de ce dialogue soit le président Lahoud, puisqu’il est « le symbole de l’unité du pays, qu’il est à la tête de l’État et qu’il en est le porte-parole officiel ». Et qu’il devrait prendre les nombreux points de discorde « à bras-le-corps », en profitant du climat positif entre Bkerké et Damas et entre le Vatican et Damas. Interrogé par nos confrères de La Voix du Liban libre, Nehmetallah Abi-Nasr a affirmé que ceux qui s’imaginent qu’il y a eu un renversement à 180° de la position de Bkerké « se trompent : la ligne suivie par Bkerké est nationale et humaine, dictée par l’Exhortation apostolique. Bkerké ne peut pas ne pas témoigner en faveur du droit et de la vérité, c’est le cœur de son message. Mais cela ne l’empêche pas d’appeler à un État indépendant, souverain, qui jouisse d’une liberté de décision et qui interagisse d’une façon privilégiée avec ses voisins, à commencer par la Syrie », a estimé le député de Kesrouan-Jbeil. Enfin, prié de commenter le fait que certains applaudissent aujourd’hui les prises de position politiques du patriarche Sfeir alors qu’hier ils les critiquaient, Nehmetallah Abi-Nasr a rappelé que certaines personnes divisaient les Libanais en deux, « les patriotiques et les non patriotiques ». C’est-à-dire que « tous ceux qui ne servaient pas leurs intérêts personnels étaient considérés comme des collaborateurs ». Quant au ministre d’État, Béchara Merhej, il a déclaré que la position du Conseil des évêques maronites était « positive » et « responsable », et que les Libanais « ont conscience de l’importance de l’unité interne en ces circonstances ». Idem pour son collègue Talal Arslane, qui a estimé que le patriarche Sfeir « incarne la portée arabe de l’Église maronite ». Pour sa part, le vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdel-Amir Kabalan, a affirmé que le communiqué des évêques témoigne d’une compréhension « réaliste et crédible » de la situation, « nous partageons et nous soutenons cette orientation nationale », a-t-il ajouté. Le député Amal, Ali Khreiss, a lui aussi rendu hommage au communiqué en question, ainsi qu’à la « noble » position du Saint-Siège, « que les Arabes et leurs leaders devraient assimiler ». Le n° 2 du parti dirigé par Nabih Berry, Ayoub Hmayed, a assuré quant à lui que les propos de l’Église « ont contribué à renforcer la position libano-syrienne ».
Les réactions, commentaires, analyses et autres projections continuent de se multiplier, quatre jours après la publication du communiqué des évêques qui avait, entre autres, rendu hommage au discours du président syrien, Bachar el-Assad, prononcé à Charm el-Cheikh. Marwan Hamadé, d’abord. Le ministre des Déplacés a ainsi estimé que « nous sommes face à une chance...