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INFRASTRUCTURE - Le ministre de l’Énergie réclame un rapport détaillé sur l’électricité Beydoun: « Les branchements illicites n’ont pas été supprimés »

Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abel-Hamid Beydoun, a officiellement demandé à l’Électricité du Liban de lui remettre un rapport détaillé sur les branchements illicites dans les différentes régions libanaises, en mettant de nouveau l’accent sur le « vol » de plus de 30 % de l’électricité produite. Dans une note qu’il a adressée hier à l’office, M. Beydoun a également requis un bilan des factures perçues et des compteurs installés, ainsi qu’un rapport sur les mesures prises pour lutter contre le vol du courant et améliorer la perception des factures. Il a en outre réclamé des précisions au sujet de la date à laquelle l’installation des lignes de transport de 220 kilovolts devra être achevée et du programme prévu pour l’amélioration de la production. M. Beydoun a exigé que ce rapport lui soit soumis mardi prochain au plus tard, soit la veille de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres, qui sera consacrée au dossier de l’électricité. Dans le même temps, le ministre a de nouveau déploré le manque d’initiative officielle pour régler le problème que pose l’électricité au Liban. « Voilà vingt ans que le citoyen n’est pas respecté dans ce pays, parce que le courant électrique ne lui est pas assuré et qu’il paie quand même cher sa facture », a-t-il déclaré, en s’empressant de préciser qu’il n’a rien à voir, en sa qualité de ministre de tutelle, dans la tarification en vigueur. Après avoir indiqué que le dossier de l’électricité « peut être réglé en un an, grâce à une administration saine », M. Beydoun a indiqué que l’équipe actuelle a, à son actif, plusieurs réalisations « qui restent cependant insuffisantes ». « Et ce n’est pas nous qui assumons cette responsabilité, a-t-il insisté une fois de plus, car notre rôle est de contrôler et non pas de gérer ou d’exploiter le secteur de l’électricité. » « C’est donc l’EDL qui assume cette responsabilité, et si elle rencontre des difficultés à supprimer les branchements illicites, elles doit le dire pour que d’autres services, notamment les FSI, puissent lui venir en aide », a-t-il ajouté. En réponse à une question, il a expliqué que les offices des eaux doivent à l’Électricité du Liban 22 milliards de livres. « Mais le problème principal est que plus de 30 % du courant électrique est volé », a encore dit M. Beydoun, en faisant toutefois remarquer que ce sont « de grands établissements et non pas le citoyen ordinaire qui ont recours aux branchements illicites ». Il a rappelé que l’EDL a un délai de trois ou de quatre mois au maximum pour les supprimer définitivement, jugeant que le gouvernement devrait se pencher, simultanément, sur le problème des offices des eaux qui ont des difficultés financières et qui sont incapables de s’acquitter du montant de leurs factures. « Sinon, que le Parlement prenne le relais », a-t-il poursuivi, en estimant que si l’État ne leur vient pas en aide, ces établissements pourraient relever le montant de l’abonnement à l’eau. Selon M. Beydoun, il existe aujourd’hui des tentatives pour relever les tarifs de l’eau et de l’électricité. « Certaines personnes veulent que le prix du mètre cube d’eau soit porté à un million de livres et celui du kilowatt à 400 livres », a-t-il révélé, mais sans donner plus de précisions. Kabbani répond La veille, le ministre avait affirmé au terme du Conseil des ministres que le vol du courant se concentre à Beyrouth et au Mont-Liban, entraînant une prompte réponse d’un député de la capitale, M. Mohammed Kabbani. Dans un communiqué qu’il a publié hier, le parlementaire a contesté les propos de M. Beydoun, qu’il a qualifiés d’infondés. « Les informations et les chiffres que nous obtenons régulièrement attestent du contraire. Il y a un an, Beyrouth payait 99,6 % des factures d’électricité, ce qui représentait 87 % de l’énergie consommée », a-t-il indiqué, soulignant que ces chiffres ont augmenté depuis un an et jusqu’à aujourd’hui.
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abel-Hamid Beydoun, a officiellement demandé à l’Électricité du Liban de lui remettre un rapport détaillé sur les branchements illicites dans les différentes régions libanaises, en mettant de nouveau l’accent sur le « vol » de plus de 30 % de l’électricité produite. Dans une note qu’il a adressée hier à...