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Redressement Paris II commence à porter ses fruits

Nul ne peut préjuger de l’avenir. Mais, pour le moment, les assurances du président Hariri sur l’immunité relative du Liban par rapport à la crise irakienne, comme aux retombées ultérieures d’une guerre, semblent se vérifier. Plusieurs éléments positifs en attestent : – Il se confirme d’abord que les avances privilégiées, les ardoises partiellement effacées, les donations, les assistances techniques promises lors de Paris II sont maintenues. Malgré les nuages régionaux, malgré les conflits d’intérêts ou d’influence entre puissances, malgré les querelles entre Arabes. – Merrill Lynch a publié un rapport positif sur le Liban. De même, l’agence de notation Fitsch Ibca relève la solidité des empreintes financières libanaises à l’étranger ainsi qu’au sein du secteur bancaire local face aux effets d’une menace de guerre contre l’Irak. Cela en partie grâce aux fonds engagés grâce à Paris II qui ont donné de l’élasticité au Trésor libanais, à preuve qu’aucune échéance de créance n’est venue à terme avant février dernier sans être honorée. Le Liban, classé B par les experts, est considéré comme le pays de la région qui se trouve dans la position la plus favorable pour amortir l’impact d’une guerre prolongée en Irak. Les résultats de Paris II, ajoutent les organisme spécialisés, lui ont permis d’assurer ses besoins en financement extérieur. Merrill Lynch insiste toutefois sur l’extrême importance d’une réussite du programme de privatisations dont l’apport doit réguler le plan de réformes économiques local. La compagnie met en garde contre un éventuel retard dans la privatisation du cellulaire, qui doit intervenir, à son avis, avant la fin du premier semestre de l’année en cours, sans quoi cela se répercuterait sur le climat nécessaire pour la réduction des intérêts de la dette publique. – De son côté, le Fonds monétaire international reconnaît, en substance, que le Liban marche à pas bien étudiés pour tenir ses engagements internationaux, mettre fin à la crise financière et économique qu’il traverse, en recourant aux crédits, aux privatisations, à la compression des dépenses. Le Fonds relève que l’accroissement de la dette publique et le taux d’inflation sont moindres que ce qui avait été prévu, et se trouvent dépassés par la balance des paiements. Le Fonds relève une évolution positive de la prestation globale de l’économie libanaise, comme le prouve le fort afflux de dépôts dans les banques, la réduction de la proportion de dollarisation, la baisse des taux d’intérêt, l’excédent de la balance des paiements, le retour de la santé au secteur des réserves en devises fortes de la Banque centrale. – L’unité des rangs intérieurs face à la crise irakienne et des menaces israéliennes. Ce qui conforte la stabilité générale et permet au pays de parer à toute éventualité en cas de guerre ou d’agression. Cette unité des rangs s’est trouvée confortée, comme on sait, par le dernier communiqué des évêques maronites. Dès lors la voie semble ouverte à de multiples dialogues entre parties opposées ainsi qu’à un rapprochement entre Bkerké et Damas, dans un esprit de relation stratégique pour défendre les intérêts communs face aux périls régionaux. Le président Lahoud ne cesse de souligner que dans la phase critique présente, les Libanais de tous bords politiques, de toutes confessions doivent rester soudés, unis, solidaires. En s’attachant à promouvoir une relation exemplaire avec la Syrie. Le chef de l’État se félicite du reste que les Libanais dans leur ensemble réalisent bien où se trouvent leur intérêt et celui de leur patrie. Il y trouve un encouragement pour l’unification des options, la consolidation de la volonté nationale, afin de déjouer toute tentative de disloquer l’unité intérieure. Il appelle à dépasser les sujets qui provoquent des litiges pour travailler à renforcer l’immunité du pays, dans une rencontre autour de constantes que personne ne conteste. Le régime souhaite que la vie politique se dynamise, que le camp des modérés et du nationalisme unificateur se renforce et que le discours politique sensé prime. Il reste tout de même un fort sujet d’inquiétude : une éventuelle agression israélienne, à la faveur de la guerre US en Irak. Cependant, les officiels et les professionnels de la politique estiment que cette hypothèse reste peu probable. Car les États-Unis ne sont pas disposés à laisser Sharon leur voler leur guerre et leur stratégie à longue distance. Ni le laisser ouvrir un front qui pourrait leur mettre les Arabe à dos, alors qu’ils ont besoin de leur complicité ou, à tout le moins, de leur bienveillante neutralité. Cela étant, les mêmes pôles n’excluent pas qu’Israël agisse quelque temps après la guerre en Irak en profitant de l’affaiblissement des Arabes. Émile KHOURY
Nul ne peut préjuger de l’avenir. Mais, pour le moment, les assurances du président Hariri sur l’immunité relative du Liban par rapport à la crise irakienne, comme aux retombées ultérieures d’une guerre, semblent se vérifier. Plusieurs éléments positifs en attestent : – Il se confirme d’abord que les avances privilégiées, les ardoises partiellement effacées, les...