Rechercher
Rechercher

Actualités

Football - Choc au sommet cette semaine lors de la 30e journée de Ligue 1 Marseille, bouée de sauvetage du PSG

Les deux victoires contre Marseille (3-0 en championnat, 2-1 a.p. en Coupe de France) constituent cette saison les bouées de sauvetage d’un Paris SG à la dérive, qui rêve de réaliser la passe de trois au stade Vélodrome, dimanche, lors de la 30e journée de Ligue 1. « Je ne joue pas le championnat contre Marseille, mais aussi contre les dix-huit autres équipes », a assuré Luis Fernandez au Camp des Loges, bien décidé à jouer l’apaisement alors qu’il se sait attendu de pied ferme sur la Canebière. Le 25 janvier, après le 16e de finale de Coupe de France, le milieu de terrain phocéen Brahim Hemdani, soutenu par son entraîneur Alain Perrin et son capitaine Frank Lebœuf, avait en effet accusé Fernandez de l’avoir insulté. Accusation réfutée par Fernandez et non mentionnée dans le rapport d’arbitres. « Je ne me préoccupe pas de ce qui s’est dit à la fin de notre dernière confrontation. J’ai grandi dans une banlieue chaude, alors ce n’est pas là-bas que je vais avoir peur », réplique aujourd’hui Luis Fernandez, qui s’est également amusé de l’argument de vente utilisé par les revendeurs de faux billets à Marseille, qui affirmaient vendre des places proches de son banc. « Quand on aime Luis, on ne compte pas ! », a-t-il lancé. L’enfant des Minguettes aurait davantage à craindre ces temps-ci de la part de ses propres supporteurs. Samedi dernier, à l’occasion de la laborieuse victoire parisienne contre Troyes (4-2), ils sont nombreux à l’avoir conspué. Des pro et des anti-Fernandez en sont même venus aux mains dans la tribune Boulogne. Ronaldinho en raffole Une troisième victoire contre le grand rival marseillais, si elle ne chamboulerait pas fondamentalement la position du PSG au classement (8e), permettrait à Fernandez d’apaiser quelque peu la rancœur des supporteurs. Elle lui permettrait surtout de conforter sa réputation d’entraîneur adepte de « coups » tactiques. En championnat, le 26 octobre, Fernandez avait ainsi modifié son équipe sur la feuille de match quelques minutes seulement avant le coup d’envoi, alignant Ogbeche à la place de Potillon. Choix payant puisque le Nigérian avait amené le coup franc puis le penalty qui avaient permis à Ronaldinho de marquer les deux premiers buts. Lors des retrouvailles trois mois plus tard, la surprise (gagnante) de Luis Fernandez s’appelait cette fois Romain Rocchi, jeune milieu de terrain (21 ans) titularisé pour la première fois. Comme le très superstitieux Fernandez, qui avait repris le 25 janvier son costume « victorieux » du 26 octobre, Ronaldinho raffole de l’OM. Deux buts en championnat, une passe décisive dans la prolongation pour Fiorèse en Coupe : le Brésilien, que Fernandez n’avait pas voulu lancer dès le coup d’envoi au Vélodrome la saison dernière, devrait cette fois être titulaire. « Ronnie jouera. Il va beaucoup mieux », selon l’entraîneur parisien. Réunis par leur goût des grands rendez-vous, les deux hommes rêvent d’offrir au PSG sa première victoire à Marseille depuis 15 ans. Match dans le match D’autre part, la rencontre entre l’OM et le PSG sera également l’objet d’un match entre deux entraîneurs de style complètement différents, le calme et la froideur apparente de l’entraîneur de l’OM, Alain Perrin, seront opposés à l’exubérance et les excès de son homologue, Luis Fernandez. Dans la capitale, l’ancien international couvert de gloire avait été accueilli en 2001 en héros par les fans, tandis que la nomination en fin de saison passée de l’ancien technicien troyen Alain Perrin, alias le « Guy Roux de l’Aube », qui n’avait jamais réussi à mener de carrière de joueur professionnel, avait suscité le scepticisme des supporteurs marseillais. Pourtant avant ce choc, Marseille, après trois années de crise, est deuxième et reste un postulant au titre tandis que Paris et ses stars est dix points derrière, 8e, sans grand espoir de qualification européenne via le championnat. Aujourd’hui, une frange du Parc des Princes réclame le départ de son ancien enfant chéri, tandis que le Vélodrome scande le nom d’Alain Perrin. Luis Fernandez avait été approché fin 2000 par le milliardaire Robert Louis-Dreyfus pour entraîner l’OM à qui il avait opposé une fin de non-recevoir. Son refus lui avait valu d’être la cible d’une pluie de projectiles lors de sa visite suivante au Vélodrome comme... entraîneur du PSG, son club de toujours. Danse provocatrice Malgré leurs différences, les deux hommes multiplient les déclarations d’amitié l’un pour l’autre. « Il verse rapidement dans l’excès mais ça ne change rien au sentiment que j’ai pour lui », dit Alain Perrin. « Luis, j’aime beaucoup. Il le sait », avait-il déjà dit en octobre avant la déroute des siens dans la capitale à l’aller (0-3). « Alain Perrin est un très bon ami. C’est un personnage que j’aime bien », avait répondu Luis Fernandez qui a même un temps assuré qu’il avait contacté l’ancien Troyen pour en faire son adjoint. Ces protestations d’amitié avaient cependant été mises à mal par la rencontre de Coupe de France entre les deux équipes en janvier. On avait vu Luis Fernandez fêter les buts de son équipe d’une danse un tantinet provocatrice et tenter de déstabiliser des joueurs adverses. Alain Perrin avait répliqué par des regards furibards et des rodomontades viriles. « Luis a eu une attitude incorrecte envers Hemdani en fin de match. Il faut faire attention à ce genre de choses si on veut éviter des incidents plus graves la prochaine fois. Ce n’est pas la première fois que cela arrive à Luis », avait dit Perrin après la rencontre. «Il faut savoir accepter la défaite. J’aime bien Alain, il fait des bonnes choses à Marseille. Moi, ça fait dix ans que je suis entraîneur, je lui souhaite de pouvoir en faire autant », avait répliqué un Fernandez aigre-doux. Avant la rencontre de dimanche, Perrin assure ne pas craindre une nouvelle danse de Fernandez : « Ce n’est pas ça qui fait marquer des buts. »
Les deux victoires contre Marseille (3-0 en championnat, 2-1 a.p. en Coupe de France) constituent cette saison les bouées de sauvetage d’un Paris SG à la dérive, qui rêve de réaliser la passe de trois au stade Vélodrome, dimanche, lors de la 30e journée de Ligue 1. « Je ne joue pas le championnat contre Marseille, mais aussi contre les dix-huit autres équipes », a assuré...