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Espace Première audition publique pour trouver les causes de l’explosion de Columbia

L’enquête sur l’accident de Columbia est entrée dans une nouvelle phase hier avec la tenue de la première d’une série d’auditions publiques auxquelles sont convoqués des responsables pouvant éclairer les enquêteurs sur les causes de la tragédie. Ron Dittemore, le responsable du programme de la navette au centre spatial Johnson de Houston (Texas, Sud), a été entendu par le Conseil d’enquête sur l’accident de Columbia (CAIB), mais cette fois en tant que témoin de la catastrophe, après avoir tenu un rôle central dans l’enquête pendant les deux semaines suivant la catastrophe survenue le 1er février. « Je suis le responsable et je rends des comptes sur la sécurité du programme des navettes », a notamment expliqué M. Dittemore au Conseil, avant de détailler la structure régissant les décisions prises durant les missions spatiales. L’audition organisée à l’Université de Houston est la première d’une série décidée par le président de la CAIB, l’amiral à la retraite Harold Gehman, pour passer en revue tous les aspects du programme des vols habités de la Nasa, dans le but d’identifier les sources profondes de l’accident, le second impliquant une navette après la catastrophe de Challenger en 1986. Le directeur du centre spatial Johnson, dont l’équipe était responsable de la mission Columbia, Jefferson Howell, a été entendu pendant une heure, exprimant « l’engagement de la Nasa à continuer de coopérer avec le Conseil » avant de décrire le mode de fonctionnement de son équipe. Il a indiqué que sur un total de 10 000 personnes travaillant au centre spatial Johnson, seuls 3 000 sont des fonctionnaires de la Nasa, les autres étant employés par des sous-traitants privés. Un ancien responsable de la Nasa devait encore répondre hier aux questions des membres du Conseil, à la lumière du rapport rédigé par ses collaborateurs il y a deux ans, qui mettait en garde contre les réductions budgétaires au détriment de la sécurité. L’ancien directeur du centre de recherches Ames en Californie, Henry McDonald, devait aussi évoquer la tendance de la Nasa à confier un nombre croissant de fonctions à des sous-traitants, préoccupés par le respect du calendrier de lancement de navettes. Ces derniers auraient pu avoir une tendance à minimiser les risques encourus avant ou pendant les missions. Le Conseil a également invité l’ingénieur Keith Chong, du groupe Boeing à Huntington Beach (Californie), l’un des principaux sous-traitants de la Nasa pour la navette. M. Chong est un expert de la mousse isolante utilisée sur le réservoir externe de la navette. Des débris de cette isolation ont frappé la partie gauche du bouclier thermique de la navette durant son lancement, selon des images vidéo de la Nasa. Mais les enquêteurs n’ont pas encore déterminé si ces débris ont pu causer des dégâts aux tuiles constituant le bouclier thermique. Durant le vol de Columbia, des ingénieurs de Boeing avaient réalisé une simulation pour déterminer la gravité des dégâts pouvant être causés par cette mousse isolante, et avaient conclu que ces dommages ne mettaient pas la navette et ses sept astronautes en danger pendant sa rentrée dans l’atmosphère. La navette s’est désintégrée en traversant les couches supérieures de l’atmosphère.
L’enquête sur l’accident de Columbia est entrée dans une nouvelle phase hier avec la tenue de la première d’une série d’auditions publiques auxquelles sont convoqués des responsables pouvant éclairer les enquêteurs sur les causes de la tragédie. Ron Dittemore, le responsable du programme de la navette au centre spatial Johnson de Houston (Texas, Sud), a été entendu...