Rechercher
Rechercher

Actualités

Chypre - Simitis appelle Ankara à faire pression sur le dirigeant de la partie turque de l’île Denktash persiste : le plan de l’Onu doit être modifié

Le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash a exigé hier des changements au plan pour la réunification de Chypre proposé par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. « Il est douteux que nous puissions accepter le plan. Nous avons besoin de changements pour l’accepter », a-t-il déclaré dans un discours au Parlement turc à Ankara. M. Denktash a confirmé qu’il se rendrait à La Haye le 10 mars pour y rencontrer M. Annan, mais seulement pour « rechercher des changements au plan ». Il s’était auparavant entretenu hier avec les responsables du gouvernement turc des dernières propositions de l’Onu. À l’issue de ces entretiens, le porte-parole de la présidence turque, Tacan Ildem, a déclaré à la presse qu’il appartenait aux Chypriotes, Grecs et Turcs, de décider d’accepter ou non l’idée d’un référendum sur la réunification de l’île. « La proposition visant à soumettre le plan à un référendum dans sa forme actuelle est un sujet sur lequel les deux parties de l’île doivent se prononcer dans le cadre de leurs structures démocratiques et constitutionnelles », a déclaré M. Ildem. M. Annan, en visite la semaine dernière à Chypre, avait appelé les dirigeants des communautés grecques et turques à soumettre son plan à un référendum à la fin mars. « Le plan Annan, dans sa forme actuelle, est loin de répondre aux attentes de base et aux inquiétudes du côté turc », a souligné M. Ildem. Et il a rappelé que M. Annan avait estimé que des amendements pouvaient encore être apportés à son plan, d’ici au 25 mars, si les deux parties les acceptaient. « Les Chypriotes grecs ont soumis leurs propositions au sécrétaire général. Les Chypriotes turcs vont également soumettre leurs propositions pour des changements », a affirmé M. Ildem tout en réaffirmant le soutien de son pays à M. Denktash. M. Denktash, accompagné de son Premier ministre Dervis Eroglu et du président du Parlement de la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie), était arrivé mercredi à Ankara pour des consultations avec le gouvernement turc. Contesté dans sa petite république unilatéralement proclamée, M. Denktash semble avoir trouvé le soutien qu’il escomptait de la direction turque. À l’invitation de M. Annan, M. Denktash et le président chypriote grec, Tassos Papadopoulos, se retrouveront lundi à La Haye pour donner leur réponse à l’appel de l’Onu à l’organisation de référendum sur le plan de paix, dans le Nord turc et le Sud grec de l’île. Mardi, le commissaire européen à l’Élargissement Guenter Verheugen avait appelé Ankara à faire pression sur M. Denktash pour accepter un règlement, estimant qu’une impasse à un règlement à Chypre mettrait en danger l’ouverture des négociations d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne. Hier c’était au tour du Premier ministre grec Costas Simitis qui a appelé le gouvernement turc à contribuer « de manière décisive » à un règlement de l’affaire chypriote créée, selon lui, par « l’intransigeance » de M. Denktash. « Il est clair, a déclaré M. Simitis, que l’Union européenne veut un règlement des différends encore existants, elle ne veut pas de ligne de séparation à Chypre, et le rapprochement d’Ankara avec l’Europe passe par la fin des lignes de séparations à Chypre. » En cas d’absence de solution, M. Annan a averti qu’il mettrait un terme à ses efforts de médiation. La date butoir pour une réponse à son plan avait initialement été fixée au 28 février, afin de permettre l’organisation d’un référendum sur la réunification. Une île réunifiée serait alors en mesure de signer le traité d’adhésion à l’UE le 16 avril et de rejoindre l’Europe en mai 2004. Le plan prévoit un nouvel État fédéral, fondé sur le modèle suisse. Chypre est divisée en deux depuis l’invasion en 1974 du tiers nord de l’île par l’armée turque en réaction à un coup d’État à Nicosie soutenu par Athènes qui visait à rattacher l’île à la Grèce.
Le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash a exigé hier des changements au plan pour la réunification de Chypre proposé par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. « Il est douteux que nous puissions accepter le plan. Nous avons besoin de changements pour l’accepter », a-t-il déclaré dans un discours au Parlement turc à Ankara. M. Denktash a confirmé qu’il se...