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L’ambassadeur de France examine avec Hammoud le dossier de la crise irakienne Lecourtier : Nous n’avons jamais exclu l’option militaire dans le cadre de l’Onu

Les développements en rapport avec la crise irakienne ainsi que les efforts déployés par la Ligue arabe en vue d’éviter une offensive militaire contre le régime en place à Bagdad ont été passés en revue au cours de la réunion que le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, a tenue hier matin au palais Bustros avec l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier. À l’issue de l’entrevue, M. Lecourtier a souligné, en réponse aux questions des journalistes, que la France n’avait jamais exclu le recours à l’option militaire contre l’Irak, mais dans le cadre du Conseil de sécurité de l’Onu. Interrogé sur le point de savoir si la solution militaire est toujours envisagée, l’ambassadeur français a déclaré : « Il faudrait poser la question à quelqu’un d’autre que moi. Notre seul souhait est d’éviter la guerre. Nous estimons que la guerre n’est pas la solution la plus adéquate. Il s’agit même de la solution la plus mauvaise ». Pressé de questions par les journalistes, M. Lecourtier a ajouté : « Nous n’avons jamais exclu que le Conseil de sécurité décide en définitive de recourir à une intervention militaire. Mais nous estimons que le temps n’est pas encore venu (d’opter pour cette solution). Nous pensons qu’il existe encore de larges opportunités au niveau de l’action des inspecteurs internationaux. Vous avez pu constater au cours des derniers jours l’action exceptionnelle qui a été accomplie, qu’il s’agisse de la destruction des missiles ou de la réouverture de dossiers en rapport avec les armes chimiques et biologiques ». L’ambassadeur français a souligné sur ce plan que des « progrès quotidiens » sont enregistrés au niveau de la mission des inspecteurs de l’Onu. « Les pressions exercées par les pays arabes, l’Union européenne ou les États-Unis ont porté leurs fruits, a déclaré M. Lecourtier. Les Irakiens se sont soumis, en effet, aux exigences des inspecteurs. Nous pensons que davantage de temps devrait être accordé aux inspecteurs. Il est encore prématuré d’adopter une résolution irréversible prévoyant une opération militaire ». Interrogé sur les informations faisant état d’un possible déclenchement des hostilités vers la mi-mars, l’ambassadeur français a souligné qu’il ne s’agissait là que de spéculations. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour accorder davantage de temps aux inspecteurs, a-t-il souligné. Nous estimons que tous les moyens possibles n’ont pas été épuisés. Beaucoup reste à faire. Je pense que M. Hans Blix soulignera dans son rapport du 7 mars que les inspecteurs ont encore une large marge de manœuvre au niveau de leur action ». M. Lecourtier a indiqué, par ailleurs, que le ministre des Affaires étrangères lui avait exposé les résultats du sommet arabe de Charm el-Cheikh, notamment pour ce qui a trait à la mission qu’il effectuera avec certains de ses pairs arabes auprès des instances internationales afin d’exposer le pojnt de vue de la Ligue concernant la crise irakienne. Interrogé sur la teneur du communiqué final publié à l’issue de ce sommet, M. Lecourtier a souligné qu’il existe une convergence entre les positions arabes et françaises au sujet de la nécessité de respecter les résolutions des Nations unies. « Nous estimons qu’il est utile que le monde arabe agisse et demande aux Irakiens de tout mettre en œuvre pour coopérer de manière efficace à l’élimination des armes de destruction massive, conformément aux résolutions des Nations unies », a déclaré M. Lecourtier. En conclusion, l’ambassadeur de France a qualifié de « bonne » l’initiative prise par la Ligue arabe de former un comité de suivi pour entreprendre des démarches auprès des Nations unies et des instances internationales en vue d’éviter une guerre en Irak.
Les développements en rapport avec la crise irakienne ainsi que les efforts déployés par la Ligue arabe en vue d’éviter une offensive militaire contre le régime en place à Bagdad ont été passés en revue au cours de la réunion que le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, a tenue hier matin au palais Bustros avec l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier. À...