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Liban-Israël - Soldats israéliens et combattants du Hezbollah s’observent à travers la frontière Peu de risques d’escalade en cas de guerre en Irak

Les yeux rivés sur leurs écrans, quatre jeunes soldates israéliennes surveillent, chacune en permanence, des heures durant, un tronçon de la frontière libanaise grâce à un réseau de caméras, rapporte l’AFP de la base de Mitzpe Adi, dans le nord d’Israël. Leur objectif : repérer derrière un buisson, un rocher, la silhouette d’un combattant du Hezbollah qui tenterait de s’infiltrer en territoire israélien à partir du Liban-Sud. « Notre mission est également de guider les hélicoptères, les unités d’infanterie et d’artillerie pour intercepter ces commandos du Hezbollah », précise l’une des jeunes militaires. Sur son écran apparaissent à intervalles réguliers quelques vaches qui paissent. « Il ne faut pas se fier à ce genre de scènes pastorales, nous devons nous préparer au pire », commente le commandant de la base. Il montre ensuite fièrement quelques films vidéo pris la nuit à l’aide de caméras à infrarouge, où l’on voit notamment un commando du Hezbollah fuir après avoir été repéré. À quelques kilomètres de là, la base de Tziporen à quelques dizaines de mètres de la frontière se présente comme une sorte de paquebot en béton surmonté d’une très grande tour métallique sur laquelle sont installées une demi-douzaine d’antennes paraboliques destinées aux écoutes. De l’autre côté du réseau de barbelés de la frontière, près d’un mât où flotte le drapeau jaune du Hezbollah, trois combattants engoncés dans des anoraks noirs surveillent à la jumelle le territoire israélien. À un jet de pierres, un soldat du contingent indien de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) observe, placide, la scène depuis l’entrée de sa base. Bien en évidence, à un mètre de la frontière, le Hezbollah a installé un panneau avec une demi-douzaine de photos sanglantes, dont l’une montre la tête d’un soldat israélien décapité tenue fièrement par un milicien avec une légende en hébreu : « Sharon (le Premier ministre israélien), n’oublie pas que tes soldats sont encore au Liban. » « Cette affiche est barbare, mais mieux vaut ne pas la détruire ou la couvrir de peinture, sinon le Hezbollah en installera des dizaines d’autres », affirme un officier. La volonté de ne pas se laisser « entraîner dans une provocation du Hezbollah » est sans cesse réaffirmée par les responsables militaires israéliens, surtout à l’approche d’une possible attaque américaine en Irak. « Il y a trois scénarios possibles : ou le Hezbollah maintient le calme pour ne pas se retrouver en tête sur la liste de l’axe du mal, défini par les États-Unis, ou il lance quelques attaques ciblées contre des positions militaires israéliennes, ou il franchit la ligne rouge et tire des roquettes sur des localités civiles et dans ce cas, nous devrons réagir », affirme un officier supérieur qui demande à garder l’anonymat. Selon lui, toutefois, la première hypothèse est la « plus plausible ». « Hassan Nasrallah (le secrétaire général du Hezbollah) est un homme intelligent qui sait parfaitement jusqu’où il peut aller avec le feu vert de la Syrie et de l’Iran », renchérit un général lors d’une autre rencontre au quartier général du commandement de la région militaire nord. La menace du Hezbollah est malgré tout prise très au sérieux. Le Hezbollah dispose de « quelque 10 000 roquettes, qui sont déjà déployées pour la plupart sur le terrain, dont certaines ont une portée de 75 km et peuvent atteindre des villes israéliennes telles que Haïfa ou Hadéra », affirme ce général. Interrogé sur une possible attaque préventive israélienne contre le Hezbollah, l’officier préfère maintenir un certain flou, tout en soulignant que la « Syrie porte pour nous l’entière responsabilité de toutes les opérations menées par le Hezbollah ».
Les yeux rivés sur leurs écrans, quatre jeunes soldates israéliennes surveillent, chacune en permanence, des heures durant, un tronçon de la frontière libanaise grâce à un réseau de caméras, rapporte l’AFP de la base de Mitzpe Adi, dans le nord d’Israël. Leur objectif : repérer derrière un buisson, un rocher, la silhouette d’un combattant du Hezbollah qui tenterait de...