Le gouvernement souligne l’importance de la position de l’Église dans l’affaire irakienne

Le Conseil des ministres, qui s’est réuni hier sous la présidence du général Émile Lahoud, a passé en revue les développements en rapport avec la crise irakienne, notamment pour ce qui a trait aux préparatifs du sommet arabe qui se tiendra demain, samedi au Caire. Le président Lahoud a mis l’accent à ce propos sur l’importance de l’unité des rangs arabes dans les circonstances présentes, soulignant que tous les États membres de la Ligue devraient revenir à l’unanimité qui s’était manifestée lors du sommet de Beyrouth. Le communiqué officiel rendu public à l’issue de la séance du cabinet indique que le Conseil des ministres a rendu hommage à la position des instances internationales « qui refusent les attitudes unilatérales américaines et qui restent attachées à la légalité internationale en s’employant à éviter la guerre contre l’Irak ». « Le Conseil des ministres, poursuit le communiqué, rend hommage à la position du Vatican et des Églises dans le monde, plus particulièrement au Liban. Par son attitude, l’Église a réfuté les thèses américaines et israéliennes qui cherchent à donner une connotation confessionnelle au conflit, affirmant qu’il existe un choc des cultures et des civilisations ». Évoquant les possibles retombées de la guerre contre l’Irak sur la scène libanaise, le président Lahoud a affirmé que « les Libanais sont en mesure de faire face à toute conséquence possible en préservant leur unité interne et leur solidarité ».