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Bkerké - L’ancien député a été reçu par le patriarche Sfeir Tammam Salam pour la création d’un comité national afin de renforcer la cohésion interne

Appels à la vigilance pour pouvoir affronter les dangers qui menacent la région et le monde dans son ensemble, mais aussi violentes critiques à l’égard du gouvernement, qualifié de « plus nuisible que la tempête » et même de « catastrophe artificielle », telles sont les idées qui ressortent des déclarations faites par les visiteurs de Bkerké, hier, notamment le député Abbas Hachem et l’ancien député Tammam Salam. Par contre, le bâtonnier Raymond Chedid et l’évêque maronite de Chypre, Mgr Boulos Gemayel, eux, sont restés muets. La journée plus froide et pluvieuse que prévu n’a pas découragé ces personnalités à se rendre à Bkerké, « à la recherche d’un peu de chaleur », selon les propres termes de l’ancien député Tammam Salam. À l’issue de son entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, M. Salam a réitéré ses critiques à l’encontre du gouvernement actuel qui, selon lui, ne jouit plus de la confiance de la population. Pour M. Salam, ce gouvernement ne peut plus que gérer les affaires courantes et ce n’est pas avec une telle équipe que l’on peut affronter la situation régionale mouvementée. C’est pourquoi, il suggère la formation d’un comité national, qui regrouperait toutes les parties ou, en tout cas, serait accepté par elles, afin de régler les problèmes en suspens, pour renforcer la cohésion interne. Ce comité pourrait ainsi préparer une loi électorale équitable qui permettrait une meilleure représentation des Libanais et une plus grande application de la démocratie. Abordant les questions régionales, M. Salam a souhaité une plus grande cohésion entre les Arabes, considérant que la position actuelle de la Syrie et du Liban devrait servir de modèle aux autres pays, car il s’agit d’une véritable leçon de résistance contre les complots les plus féroces ourdis par Israël, complots qui, d’ailleurs, et toujours selon M. Salam, ne s’arrêtent jamais. L’ancien député de Beyrouth a précisé que la guerre en gestation contre l’Irak n’a aucune justification et ses conséquences seront néfastes pour tous les Arabes. De son côté, le député de Jbeil, Abbas Hachem, a repris pratiquement les mêmes thèmes, critiquant violemment le gouvernement qui, selon lui, est plus terrible que la tempête et pourrait même être qualifié de « catastrophe artificielle ». « Le plus terrible, a déclaré le député, ce ne sont pas les dégâts occasionnés par la tempête, mais la politique de négligence adoptée depuis 1992 et qui a montré que le Liban n’était doté d’aucune infrastructure réelle. Le président Berry a déjà évoqué ce problème et j’espère que cela constitue le début d’une véritable demande de comptes. » M. Hachem a ensuite déploré le fait que le ministère des Finances soit devenu une arme entre les mains de certaines parties qui choisissent de débloquer l’argent selon leurs intérêts et de façon arbitraire. « Tout cela est contraire au principe d’égalité sociale, dont nous avons particulièrement besoin à l’heure actuelle », a encore ajouté M. Hachem. Le patriarche a aussi reçu le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth, M. Raymond Chedid, qui a mis le prélat maronite au courant des contacts qu’il a récemment eus à l’étranger, dans le cadre de la Fédération internationale des avocats. Le cardinal Sfeir s’est aussi entretenu avec l’évêque maronite de Chypre, Mgr Boulos Gemayel, sur des questions liturgiques et religieuses.
Appels à la vigilance pour pouvoir affronter les dangers qui menacent la région et le monde dans son ensemble, mais aussi violentes critiques à l’égard du gouvernement, qualifié de « plus nuisible que la tempête » et même de « catastrophe artificielle », telles sont les idées qui ressortent des déclarations faites par les visiteurs de Bkerké, hier, notamment le député...