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Terrorisme - Ziyakar est accusé d’avoir cherché à implanter une base d’el-Qaëda au Liban Publication de l’acte d’accusation contre un ressortissant turc

Le premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, a publié hier son acte d’accusation contre un ressortissant turc, Mevlut Ziyakar, alias Obeida al-Turki, impliqué dans une affaire de collecte de fonds et de recrutement d’éléments islamistes et de leur formation militaire au profit de l’organisation terroriste el-Qaëda. Ziyakar a été inculpé de participation à la création d’une organisation terroriste, d’atteinte à l’autorité de l’État, et de faux et usage de faux. Le ressortissant turc, qui se trouve actuellement aux mains des autorités de son pays, est passible d’une peine de travaux forcés à perpétuité. Obeida al-Turki était en fait le chef d’une cellule d’el-Qaëda basée à Istanbul. Sa mission principale consistait à collecter des fonds et à recruter des islamistes pour les envoyer en Afghanistan (via l’Iran) pour se joindre aux talibans et aux combattants de l’organisation terroriste dans leur lutte contre l’armée américaine. Le Turc, qui s’était mis en cheville avec des ressortissants libanais, saoudiens, yéménites, tunisiens, palestiniens et turcs, voulait ouvrir un restaurant à Tripoli dans le dessein d’y abriter des islamistes recherchés par la police de leurs pays respectifs. Mohammed Ramez Sultan et Abdallah Mohammed al-Mouhtadi, tous deux libanais, s’étaient mis en contact avec Obeida pour qu’il facilite leur entrée en Afghanistan, avec quelque trois cents autres volontaires, via la frontière iranienne, avec l’aide de Abou Abdel Rahmane al-Saoudi, un ressortissant saoudien résidant en Iran. Après l’échec de leur tentative, Sultan, qui avait par ailleurs la nationalité australienne, a décidé de verser à Obeida une contribution de 2 500 dollars américains et de se consacrer à la collecte de fonds, en collaboration avec le chef de la cellule d’el-Qaëda en Arabie saoudite, Salmane Ahmed Salmane. À Istanbul, Sultan et al-Mouhtadi rencontrent un autre Saoudien, Ihab Dafah, et décident de mettre sur pied une base d’el-Qaëda au Liban, à la demande de Obeida. Les rôles sont distribués comme suit : le Libano-Australien, Mohammed Sultan, est chargé de recruter des jeunes islamistes au Liban et de leur assurer une formation militaire, alors que Dafah est chargé de leur trouver un entraîneur « expérimenté dans le jihad et l’usage des armes » pour l’amener au Liban. En 2002, poursuit l’acte d’accusation, Obeida vient au Liban où il est accueilli par Sultan qui l’héberge à Tripoli dans un appartement prévu à cet effet, et propose à ce dernier, en présence d’al-Mouhtadi, d’ouvrir un restaurant qui servirait de couverture à plusieurs islamistes non libanais recherchés par la police de leurs pays respectifs. Il annonce aux deux hommes l’arrivée de Dafah au Liban, pour apporter les dernières touches à leur projet. Durant son séjour au Liban, Obeida se réunit avec deux ressortissants ukrainiens, venus spécialement pour le rencontrer, avant de retourner à Istanbul où il devait être arrêté, avec plusieurs complices, par les services turcs de renseignements. Quant à Dafah, il a été arrêté à son arrivée à Beyrouth où il venait retrouver al-Mouhtadi qui, lui aussi, a été arrêté.
Le premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, a publié hier son acte d’accusation contre un ressortissant turc, Mevlut Ziyakar, alias Obeida al-Turki, impliqué dans une affaire de collecte de fonds et de recrutement d’éléments islamistes et de leur formation militaire au profit de l’organisation terroriste el-Qaëda. Ziyakar a été inculpé de participation à la...