Est-ce une question d’accent tonique ou d’orthographe? Pour moi, Haïfa ou Heyfa, c’est kif-kif. À l’oreille, cela sonne du pareil au même. Mais la réalité est toute autre: on ne peut pas confondre une spécialiste de la rythmique avec une ville. Donc, je me suis fait à l’idée que l’une n’était pas l’autre, lorsque, patatras, une troisième Heifa a surgi dans mon univers auditif. Mais là, pas d’erreur possible: il ne s’agit ni d’une ville ni d’une sportive, mais d’une de ces créatures capables de vous faire saliver jusqu’au dessèchement total de vos glandes buccales. On ne voit plus qu’elle ces derniers temps à la télé. Et lorsqu’elle n’est pas sollicitée pour des interveiws où personne ne fait attention à ce qu’elle dit (l’attention étant fixée ailleurs), des clips diffusés pratiquement en boucle sont là pour vous prouver que ce qu’elle chante a moins d’importance que ce qu’elle est capable de faire sur de la musique. Heifa, Heyfa, ou Haïfa, peu importe... notre brunette avait, il y a quelques années, manqué de devenir Miss Liban. Vous savez, tous, les raisons pour lesquelles elle ne remporta pas le titre... après l’avoir remporté. Aujourd’hui, elle a prouvé que ce n’était pas d’elle qu’on pouvait dire «Sois belle et tais-toi»: elle chante et, paraît-il, elle a plus qu’un avenir dans ce domaine. Ce sont ses auditeurs qui n’en ont pas... d’avenir! Car, entre ceux qui frisent la crise d’apoplexie, ceux qui s’étouffent, ceux qui palpitent et ceux qui collapsent, il y a fort à faire dans les urgences des hôpitaux: la tornade brune a passé par là. Aussi je ne comprends pas pourquoi le Tony – ne pas confondre avec Monsieur-Fort-Boyard-version-locale –, généralement si gentil, s’est montré si méchant avec elle. À tel point que la belle a quitté en larmes le plateau, un peu à la manière de la philosophe Blondine Kriegel qui, agressée par le cinéaste J.J. Beneix (il lui reprochait de soutenir la censure pour parer à la violence à la télé), était partie au milieu d’une émission en disant: «Messieurs les censeurs, coupez!» Par pitié, messieurs les censeurs, ne nous coupez pas Heifa! Alain PLISSON P.S.: Sois belle et tais-toi, film de Marc Allégret avec Mylène Demongeot, J-P Belmondo.
Est-ce une question d’accent tonique ou d’orthographe? Pour moi, Haïfa ou Heyfa, c’est kif-kif. À l’oreille, cela sonne du pareil au même. Mais la réalité est toute autre: on ne peut pas confondre une spécialiste de la rythmique avec une ville. Donc, je me suis fait à l’idée que l’une n’était pas l’autre, lorsque, patatras, une troisième Heifa a surgi dans mon univers auditif. Mais là, pas d’erreur possible: il ne s’agit ni d’une ville ni d’une sportive, mais d’une de ces créatures capables de vous faire saliver jusqu’au dessèchement total de vos glandes buccales. On ne voit plus qu’elle ces derniers temps à la télé. Et lorsqu’elle n’est pas sollicitée pour des interveiws où personne ne fait attention à ce qu’elle dit (l’attention étant fixée ailleurs), des clips diffusés...