Rechercher
Rechercher

Actualités

Coopération - Dossier régional, Paris II, aide aux collectivités locales... Le sénateur Larcher appelle le sommet arabe à soutenir la position de Chirac(photo)

La mise en place et le renforcement d’échanges paritaires entre le Liban et la France, ainsi que la promotion de la langue française par le biais d’une aide au développement des collectivités locales, notamment au niveau des établissements scolaires, figurent parmi ses priorités. Au terme de sa 27e visite au Liban, le président de l’association « Les collectivités locales pour le Liban », Gérard Larcher, également vice-président du groupe d’amitié France-Liban du Sénat, a expliqué les objectifs de l’association au cours d’un petit déjeuner de presse donné par l’ambassadeur Philippe Lecourtier, hier, à la Résidence des pins. De même, en sa qualité de sénateur des Yvelines, de maire de Rambouillet et de président de la commission des Affaires économiques du Sénat, il a exposé le volet politico-économique de son séjour, abordé avec le président Émile Lahoud, le président de la Chambre Nabih Berry et le Premier ministre Rafic Hariri. M. Larcher a exprimé, à cet égard, les préoccupations françaises concernant la situation internationale, appelant les Arabes à soutenir la position de la France. L’évaluation de la situation internationale et l’appui de la France, l’Allemagne, la Russie et la Belgique à la résolution 1441 des Nations unies sur l’Irak ont été au centre de la visite de Gérard Larcher au Liban. Le sénateur a indiqué que la position du président Chirac est non seulement claire, mais aussi largement soutenue. En effet, a-t-il dit, « aussi bien la majorité française que l’opposition appuient la démarche du président français qui défend le principe intangible de la légalité internationale ». « Si nous échouons, prévient le sénateur, des réactions en chaîne risqueraient d’amoindrir, voire de détruire tout un système (celui établi par les Nations unies) construit après un drame planétaire (la Seconde Guerre mondiale). Ainsi, nous devons aller au bout de la logique des inspections, la force, dernier recours, n’étant pas exclue. » Paris II, une bonne décision Et le sénateur d’inviter les « États de la Ligue arabe à s’expliquer clairement et à soutenir la démarche du président Chirac lors du sommet du 1er mars au Caire », au même titre que le Vatican et l’Europe. Sur le plan économique et financier, « Paris II est un effort assez exceptionnel », a dit le parlementaire, précisant que les 500 millions d’euros avancés par la France « constituent quasiment 20 % des autorisations pour l’ouverture de lignes de crédit à l’extérieur ». Et M. Larcher d’observer que le choix que le président Chirac a initié, que le gouvernement français a engagé et que le Parlement a appuyé permet d’aider le Liban à dépasser les échéances difficiles et à se stabiliser. « Il est donc naturel pour moi en tant que président de la commission économique d’évoquer ce sujet tant avec le président de la République qu’avec M. Hariri dont le rôle est essentiel dans la construction de cet accord ». « Certes, a-t-il précisé, cela se fait dans un contexte économique déprimé et imprévisible, vu la situation qui peut être créée par l’évolution de la crise irakienne. » M. Larcher, qui doit rendre compte, devant la commission sénatoriale qu’il préside, de l’exécution de Paris II, se déclare quand même optimiste : « Paris II, a-t-il souligné, était une bonne décision, non seulement une décision d’amitié. Construite dans l’intérêt des deux pays, elle est économiquement et politiquement viable. » Le français à travers des techniques de communication Si le volet politique de la visite de M. Larcher au Liban a revêtu une importance primordiale, vu la dimension politique que véhicule la langue française, le développement de l’espace francophone et la qualité de la relation entre les deux pays ont également figuré parmi les priorités du sénateur. « Les collectivités locales pour le Liban ont choisi de développer, au travers d’écoles publiques et privées, les nouvelles techniques d’information et de communication en français, dans le cadre d’un échange paritaire. » C’est ainsi que Gérard Larcher a présenté le travail de l’association qu’il préside. « Grâce aux équipements fournis par l’association, des enfants libanais de sept à douze ans créeront des magazines, dans leur école, en collaboration avec des groupes d’élèves de régions françaises. À titre d’exemple, les enfants de Kousba dans le Nord réaliseront leur magazine avec les élèves de Mary-le-Roi, alors que les élèves de l’école primaire publique de Jezzine collaboreront avec ceux de Nogent-sur-Marne. » Cette association n’entend nullement remplacer le travail entrepris par la France, mais simplement l’appuyer de manière ponctuelle, pour montrer l’implication des citoyens libanais et mobiliser les citoyens français pour une meilleure connaissance du Liban et de l’Orient. « Car, a précisé M. Larcher, l’échange paritaire est un principe que nous souhaitons approfondir. » Et le sénateur d’expliquer le choix par l’association de quatre groupes scolaires libanais, dont deux publics et deux privés, dans une opération de jumelage avec quatre groupes d’écoliers français de diverses régions. « Cependant, a remarqué M. Larcher, le rôle de l’association ne se limite pas à fournir du matériel. » En effet, a-t-il souligné, une assistance technique et une formation sont assurées aux enseignants qui deviennent ainsi capables de transmettre à leurs élèves ces nouvelles techniques. Ce jumelage créera une collaboration dynamique non seulement entre les élèves libanais et français mais aussi entre les enseignants des deux pays. Leur collaboration, a-t-il relevé, ne se limitera pas à la transmission des nouvelles techniques de communication mais se traduira surtout par la mise en application de méthodes modernes d’enseignement de la langue française. Anne-Marie EL-HAGE
La mise en place et le renforcement d’échanges paritaires entre le Liban et la France, ainsi que la promotion de la langue française par le biais d’une aide au développement des collectivités locales, notamment au niveau des établissements scolaires, figurent parmi ses priorités. Au terme de sa 27e visite au Liban, le président de l’association « Les collectivités...