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Nouvelle manifestation anti-guerre à Beyrouth(photo)

Quelque 3 000 personnes ont manifesté hier à Beyrouth pour protester contre une éventuelle guerre en Irak. Contrairement aux marches précédentes, aucun portrait du président irakien Saddam Hussein n’était brandi lors de cette manifestation, organisée notamment à l’appel du mouvement Amal et du Hezbollah. Sous la pluie battante, les manifestants se sont dirigés par la rue de Damas vers la Maison de l’Onu, au centre-ville, barrant la rue avec une grande banderole jaune où on pouvait lire : « Bush + Sharon + Blair = terroristes ». Ils ont également brûlé une marionnette représentant le prototype des « émirs arabes », portant la coiffe traditionnelle des pays pétroliers du Golfe, avec une pancarte les vouant « à la honte et au feu (qu’ils ont eux-mêmes) allumé ». Les manifestants défilaient sous quatre bannières : celles d’Amal, du Hezbollah, d’une association de bienfaisance intégriste sunnite et du groupuscule sunnite des Mourabitoun. Ils portaient des portraits des présidents Émile Lahoud et Bachar el-Assad ainsi que du père de ce dernier, le président Hafez el-Assad, décédé il y a deux ans. Les manifestations précédentes, qui sillonnaient depuis plusieurs mois les rues de Beyrouth, brandissaient plus souvent les portraits du président irakien Saddam Hussein, du chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat ou du chantre du panarabisme, le président égyptien défunt Gamal Abdel Nasser. Washington « complice » des dictatures arabes, selon Nasrallah En soirée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé les États-Unis d’être « complices des crimes commis par les régimes » arabes, s’interrogeant sur la démocratie prônée par Washington, qui entend gouverner l’Irak par le biais d’un général américain. « Les Américains viennent dans la région pour répandre la démocratie, et le premier signe de cette démocratie est un général américain qui gouverne l’Irak pour une période indéterminée », a-t-il déclaré, dans un discours prononcé dans la banlieue sud de Beyrouth. « Ils vont réveiller les anciens conflits et les dissensions entre Irakiens, et en susciter de nouvelles pour prétendre, après des années, que le peuple irakien n’est pas mûr pour la démocratie et qu’il a besoin de nombreuses autres années pour assumer son propre gouvernement », a ajouté le secrétaire général du parti intégriste. Selon lui, Washington entend, par le biais de la guerre préventive qu’il prône contre l’Irak, « imposer des régimes “démocratiques” au monde arabo-musulman, en s’imaginant que les peuples de la région sont des ignorants ». « C’est l’Amérique qui a installé les régimes répressifs dans la région, c’est elle qui a protégé les dictatures et continue de le faire et c’est elle qui est à l’origine de toutes les catastrophes que nous vivons », a accusé Hassan Nasrallah. Ajoutant que « certains régimes commettent des crimes contre leurs peuples, mais l’Amérique est associée à tous ces régimes, et nous ne pouvons imaginer de salut venant d’un complice du crime ».
Quelque 3 000 personnes ont manifesté hier à Beyrouth pour protester contre une éventuelle guerre en Irak. Contrairement aux marches précédentes, aucun portrait du président irakien Saddam Hussein n’était brandi lors de cette manifestation, organisée notamment à l’appel du mouvement Amal et du Hezbollah. Sous la pluie battante, les manifestants se sont dirigés par la rue...