Rechercher
Rechercher

Actualités

Intempéries - Une cellule de crise dotée de larges prérogatives pour faire face à la situation Dommages considérables à l’agriculture et au réseau routier (photos)

Alors que les services météorologiques prévoient une poursuite des intempéries, le gouvernement a décidé de former une commission ministérielle pour faire face aux conséquences d’un hiver particulièrement pluvieux qui a infligé à l’agriculture et au réseau routier principalement de grands dommages. Le Conseil des ministres a consacré une partie de sa réunion, hier, à cette question. Dans la journée, en effet, le président de la République avait reçu plusieurs députés venus lui rendre compte des dégâts infligés aux cultures, au réseau routier et aux habitations situées dans les zones inondées, dans les plaines du Akkar, de la Békaa, à Jezzine, Bécharré et aux embouchures des torrents et fleuves, du fait des crues et des affaissements de sol. Par ailleurs, le chef de l’État avait pris connaissance, de la bouche de certains de ses émissaires, notamment de M. Fady Comair, directeur général des Ressources hydrauliques et électriques, des problèmes qui se posent et des solutions qu’il faut leur apporter. M. Comair a mis en cause, dans les inondations qui se produisent dans la Békaa, aussi bien les éléments naturels que les constructions anarchiques qui ont bouché les lits des torrents, sans parler des canalisations négligées au fil des années, encombrées de débris et à moitié, sinon totalement, bouchées. La cellule de crise formée par le gouvernement comprend les ministres de l’Énergie et de l’Eau, le ministre des Transports et des Travaux publics, le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. Chaque ministre est assisté du directeur général de son département. La commission a formé hier une cellule de crise qui a tenu sans délai sa première réunion. La cellule est formée du directeur général des Ressources, de la Défense civile (DC), des Routes et Bâtiments et du président de la Chambre d’opération militaire. De larges prérogatives lui ont été accordées pour qu’elle prenne les mesures qui lui paraissent urgentes. Coupures d’électricité À l’instar de nombreuses autres administrations, l’EDL a annoncé hier que toutes ses équipes de réparation sont mobilisées et qu’elles interviennent quand le temps le permet de sorte qu’un retour à la normale peut être attendu sitôt la fin des intempéries. Par ailleurs, l’EDL a fourni une explication aux très nombreuses coupures de courant, parfois prolongées, qui se sont produites dans la nuit de mercredi à jeudi et dans le courant de la journée hier, dans différentes régions du Mont-Liban, au Nord et à Beyrouth même. Selon l’EDL, ces coupures sont dues à une baisse soudaine du courant en raison de l’arrêt de deux, puis de trois des quatres groupes de la centrale de Zouk. Ces arrêts, précise l’EDL, sont dus à l’obstruction des canalisations du système de refroidissement (à l’eau de mer) des groupes de production par les détritus et déchets de tous ordres charriés par les courants marins. Il est étonnant tout de même que l’EDL n’ait toujours pas trouvé une solution à ce problème, qui se répète à chaque grosse tempête depuis des années. Le réseau routier Les dégâts infligés par la tempête au réseau routier sont importants. Affaissements de terrain, glissements, destruction de murs de soutènement se multiplient. Une réunion présidée par le ministre des TP, Négib Mikati, a été consacrée hier au problème. Un inventaire des dégâts est en cours, et un ordre des priorités a été établi. Hier, un nouvel affaissement de terrain s’est produit, sur la route de Bécharré, peu après Hadeth el-Jobbé. Un grand mur de soutènement a cédé sous la pression des pluies et a roulé dans la vallée de Qannoubine, entraînant à sa suite des arbres fruitiers, et endommageant la piste piétonne qui relie le siège patriarcal de Dimane à la vallée. Les FSI ont demandé aux automobilistes se rendant à Bécharré d’emprunter la route passant par Ehden, du fait que le tronçon endommagé n’est plus praticable que sur une voie. Les travaux de réparation ont immédiatement commencé. Par ailleurs, M. Mikati a réuni hier les entrepreneurs de travaux publics, auxquels il a expliqué le programme d’entretien des routes envisagé par le Conseil des ministres, la manière dont il s’appliquera et dont seront adjugés les travaux. Un « pacte d’honneur » devrait lier les entrepreneurs à l’administration, de sorte qu’en échange de travaux de bonne qualité, ils n’aient pas à harceler le ministère des Finances pour se faire payer. Les entrepreneurs se sont engagés à ne pas « casser les prix » pour emporter une adjudication, au détriment de la qualité des travaux. Ils ont même été jusqu’à demander à M. Mikati de tenir compte des prix moyens, plutôt que du prix le plus bas, qui correspond presque toujours à une exécution défectueuse camouflée. L’agriculture et les maisons encerclées Les dommages aux surfaces agricoles et aux travaux ruraux infligés par les pluies incessantes sont considérables, mais aucun inventaire n’a pu en être dressé encore, puisque la tempête se poursuit. D’ores et déjà, on peut les qualifier d’importants, dans toutes les plaines traversées par des cours d’eau, notamment dans la plaine du Akkar, sur les deux rives du Litani et de ses affluents, dans le Koura, etc. Ces dommages matériels sont souvent compliqués par des dommages aux habitations, fermes, dépôts et installations touristiques encerclés ou envahis par l’eau, qui se comptent par centaines. Là où le niveau de l’eau reste raisonnable, la population parvient à gérer la situation, mais dans certaines régions, il a fallu procéder à des évacuations, toute vie normale ayant été rendue impossible. Grâce à la Défense civile et à l’armée, les populations encerclées de la plaine du Akkar ont pu être ravitaillées. Des femmes, des vieillards et des enfants ont par ailleurs été évacués, grâce à un dinghy et à un... pédalo transportés de Batroun.
Alors que les services météorologiques prévoient une poursuite des intempéries, le gouvernement a décidé de former une commission ministérielle pour faire face aux conséquences d’un hiver particulièrement pluvieux qui a infligé à l’agriculture et au réseau routier principalement de grands dommages. Le Conseil des ministres a consacré une partie de sa réunion, hier, à...