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Sécurité - Poursuite du redéploiement de l’armée syrienne au Nord Battle rappelle la nécessité d’un retrait de tout le Liban (photo)

L’armée syrienne a poursuivi hier le redéploiement d’unités qu’elle stationne au Liban-Nord depuis 1976, en vertu d’un accord conclu entre les commandements militaires syrien et libanais. Commentant ces mouvements de troupes, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a rappelé la nécessité d’un retrait syrien de tout le territoire libanais. Selon des témoins, une vingtaine de véhicules de transports de troupes syriens venant les uns de la région de Batroun et les autres de Minyé, ont traversé Tripoli et se sont dirigés vers la frontière syrienne. Quarante-cinq véhicules de transports de troupes syriens, avec des soldats à bord, avaient pris le même chemin mercredi. L’Agence nationale d’information (Ani, officielle) a indiqué que vers 3h, dans la nuit de mercredi à jeudi, un convoi comprenant 21 véhicules militaires et des rampes de canons de mortiers a quité le siège du commandement syrien à Hamat (Batroun). Selon l’Ani, les forces syriennes ont, en outre, entièrement évacué deux positions, à Jrane et Horchiyé, également dans la région de Batroun. Dans d’autres positions, un nombre réduit de soldats a été maintenu en prévision de retraits ultérieurs. La position de Jrane a été prise en charge par l’armée libanaise qui y a placardé des avis prohibant à la population de pénétrer dans les installations à moins d’une autorisation spéciale de l’armée. Le redéploiement syrien, entouré de secrets quant à son ampleur et à la destination finale des soldats, avait été annoncé mardi à la surprise générale. Selon des informations officielles, 2 500 soldats syriens (sur les quelque 20 000 présents au Liban), devraient quitter le nord du pays. La Syrie et le pouvoir libanais ont inscrit ce redéploiement dans le cadre des accords de Taëf. En vertu de ces accords, le corps expéditionnaire syrien au Liban devait se replier sur la plaine de la Békaa deux ans après l’entrée en vigueur des réformes constitutionnelles, adoptées en 1990. Mais ce redéploiement a été constamment reporté. En moins de deux ans, Damas a procédé à des redéploiements dont l’objectif et l’ampleur restent flous : en juin 2001 (un an après le retrait israélien du Liban-Sud), le gros des forces syriennes s’était retiré de Beyrouth et de sa région, et un nouveau retrait des forces de la capitale avait eu lieu en avril 2002. Mercredi, le ministère français des Affaires étrangères a estimé que le nouveau retrait partiel des troupes syriennes allait « dans le bon sens ». Hier, c’était au tour de l’ambassadeur des États-Unis de commenter le redéploiement syrien, à l’issue d’entretiens avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre, Rafic Hariri. « Nous sommes toujours engagés en faveur de la souveraineté du Liban et de son indépendance », a déclaré M. Battle. « C’est dans ce but que nous réitérons l’appel au retrait de toutes les forces étrangères du Liban, y compris des troupes syriennes », a-t-il ajouté. « Nous considérons que ce qui s’est passé (le redéploiement) est un important développement qui mérite d’être suivi de près », a conclu l’ambassadeur.
L’armée syrienne a poursuivi hier le redéploiement d’unités qu’elle stationne au Liban-Nord depuis 1976, en vertu d’un accord conclu entre les commandements militaires syrien et libanais. Commentant ces mouvements de troupes, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a rappelé la nécessité d’un retrait syrien de tout le territoire libanais. Selon des...