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CHANGE - Le Caire discute d’une nouvelle réglementation financière Les banques égyptiennes s’engagent à enrayer la chute de la livre

Les banques égyptiennes se sont engagées à ne pas garder les devises qu’elles possèdent et à les écouler sur le marché pour contribuer à enrayer la chute de la livre égyptienne. Ce « code d’honneur sur les devises » a été adopté mardi soir à l’issue d’une réunion de l’Association des banques égyptiennes, à laquelle a participé la majorité des banquiers du pays, selon la presse. Les banques se sont engagées en vertu de ce pacte à « vendre à leurs clients et aux autres établissements les quantités de devises dont elles disposent », selon le texte publié par la presse. Les banques se plaignent depuis la libéralisation du taux de change d’une pénurie de devises qui les empêche de répondre à la demande et permet par conséquent au marché noir de continuer à fonctionner. Cette décision est intervenue alors que la livre égyptienne (EGP) a perdu près de 18 % de sa valeur par rapport au dollar depuis la libéralisation de son taux de change le 29 janvier. Les taux de change des devises à l’achat affichés hier sur le site Internet de la Banque centrale étaient de 5,48 EGP pour un dollar. Avant de flotter librement, la monnaie égyptienne était liée au billet vert à un taux moyen de 4,51 EGP pour un dollar. Ce taux pouvait fluctuer de plus ou moins 3 %. Le dollar s’échangeait cette semaine sur le marché noir à 5,75 EGP. La presse officielle avait indiqué que la décision du gouvernement égyptien avait pour but d’éliminer le marché noir et d’améliorer le flux de devises. Dans des déclarations publiées par le journal gouvernemental al-Ahram mardi, le gouverneur de la Banque centrale Mahmoud Aboul-Ouyoun a affirmé que « certains amassent des devises et ne les vendent pas pour se livrer à la spéculation ». La Banque centrale avait ordonné lundi la fermeture d’un bureau de change cairote pour une durée de deux mois parce qu’il s’abstenait de vendre des dollars bien qu’il en possédât. Selon une source de la Banque centrale citée par l’agence officielle Mena, les banques utilisent en priorité leurs devises pour gager des lettres de crédit au nom des importateurs du pays. Les banques vendent rarement des devises aux individus et lorsqu’elles le font, elles donnent la priorité aux personnes en instance de voyage et disposant de billets d’avion. Le gouvernement a approuvé mardi un nouveau projet de loi bancaire qui réglemente le marché des devises, accordant aux quelque 60 banques du pays le droit de fixer les taux de change. Le projet, qui doit être soumis à l’Assemblée, fixe également des règles pour empêcher le blanchiment d’argent et permettre la transparence et l’efficacité du système bancaire, affecté par les créances douteuses. D’après les chiffres officiels, les créances douteuses totalisent près de 10 milliards de dollars, soit 13 % du total des dépôts bancaires. Les créances douteuses constituent un problème chronique, notamment pour les banques étatiques, qui a été aggravé en 2002 par le ralentissement économique induit par les attentats du 11 septembre 2001.
Les banques égyptiennes se sont engagées à ne pas garder les devises qu’elles possèdent et à les écouler sur le marché pour contribuer à enrayer la chute de la livre égyptienne. Ce « code d’honneur sur les devises » a été adopté mardi soir à l’issue d’une réunion de l’Association des banques égyptiennes, à laquelle a participé la majorité des banquiers du...