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Le Koweït souhaite compléter le dossier avant de prendre une décision finale

Les responsables libanais refusent de commenter la crise avec le Koweït et ne se prononcent pas sur sa portée. C’est l’impression recueillie hier par notre chroniqueur au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Selon lui, les diplomates ont mis l’accent sur les propos du ministre d’État, chargé des Affaires extérieures, cheikh Mohammed al-Sabbah, qui a déclaré hier que son pays comptait compléter son dossier et définir si ce qui s’est passé reflète la position réelle du Liban ou constitue une faute de procédure, avant de décider si oui ou non il doit prendre des mesures contre le Liban. Toujours selon notre chroniqueur, les milieux diplomatiques ont relevé le calme avec lequel le ministre Mahmoud Hammoud a accueilli les critiques virulentes qui lui ont été adressées, en refusant d’y répondre par souci de préserver les relations libano-koweïtiennes. Pourtant, des sources bien informées, qui ont assisté à la réunion du Caire, ont déclaré hier que la phrase sur les réserves koweïtiennes au sujet du communiqué final a été prononcée par le ministre libanais en réponse à une question des journalistes, au cours de la conférence de presse tenue au siège de la Ligue, avec le secrétaire général, M. Amr Moussa. Selon le ministre libanais, de nombreux pays ont peut-être protesté, mais les seules réserves écrites parvenues au secrétariat de la Ligue ont été présentées par le Koweït. Par ailleurs, ces mêmes sources soulignent le fait que le ministre Hammoud avait convoqué les ambassadeurs arabes à Beyrouth, huit jours avant le rendez-vous du Caire, pour leur communiquer les grandes lignes du projet de communiqué final et tous les pays, sauf le Koweït, avaient exprimé leur opinion sur le sujet. Enfin, toujours selon les mêmes sources, le texte du communiqué final aurait été discuté point par point au cours de la première réunion à huis clos des ministres, après le départ du ministre grec des Affaires étrangères de la salle de réunion (qui assistait à la conférence à titre d’observateur) et certaines corrections linguistiques y auraient été apportées. D’ailleurs, le ministre Hammoud aurait transmis au chargé d’affaires koweïtien, M. Soleiman al-Harbi, qu’il a reçu hier au palais Bustros, sa tristesse face aux critiques qui lui ont été adressées par des responsables koweïtiens, précisant que ce qui s’est passé ne visait nullement l’État et le peuple koweïtiens. Les sources diplomatiques espèrent que les choses en resteront là et l’ambassadeur du Liban au Koweït, M. Khaled Kilani, qui a été convoqué hier au ministère des Affaires étrangères koweïtien a transmis à sa hiérarchie le fait que la protestation auprès de la Ligue arabe pourrait se limiter à une question de procédure. Par ailleurs, notre chroniqueur a appris que l’ambassadeur du Koweït au Liban, M. Ali Soleiman al-Saïd, qui se trouvait à Londres depuis quelques jours, a été rappelé dans son pays et la date de son retour à ses fonctions à Beyrouth n’a pas encore été communiquée. Sur un autre plan, le chef de l’État, Émile Lahoud s’est employé hier à préparer le prochain sommet arabe, dont la date définitive n’a pas encore été fixée. Le 28 février étant un vendredi, le rendez-vous pourrait être reporté au samedi 1er mars ou au dimanche 2. La formule qui pourrait être adoptée finalement prévoirait deux sommets consécutifs, le premier, extraordinaire, serait présidé par le Liban et serait consacré à la situation en Irak et en Palestine et le second, présidé par Bahreïn, serait consacré aux affaires courantes. Le Liban, comme la Syrie, souhaite obtenir un consensus sur le communiqué final, avant la tenue du sommet. En gros, il serait question d’adopter le communiqué des ministres arabes des Affaires étrangères, après lui avoir ajouté un point relatif à un engagement arabe à préserver l’indépendance du Koweït...
Les responsables libanais refusent de commenter la crise avec le Koweït et ne se prononcent pas sur sa portée. C’est l’impression recueillie hier par notre chroniqueur au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Selon lui, les diplomates ont mis l’accent sur les propos du ministre d’État, chargé des Affaires extérieures, cheikh Mohammed al-Sabbah, qui a déclaré hier que son pays...