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Intempéries - Plaines inondées, routes coupées et villes transformées en cités lacustres La tempête a dévasté l’ensemble des régions libanaises (photo)

La recrudescence des précipitations durant le week-end a occasionné des dégâts matériels considérables sur l’ensemble du territoire libanais, inondant les plaines, coupant les axes routiers et transformant plusieurs villes en de véritables cités lacustres. Le centre et l’ouest de la Békaa ont été inondés par la crue du Litani pourtant prévue depuis novembre dernier. L’incurie des responsables et les tergiversations sur la compétence des administrations concernées par le nettoyage du lit du fleuve ont finalement abouti, il y a une dizaine de jours, à une réunion regroupant onze députés de la région, dont le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, qui devait en appeler au chef du gouvernement, Rafic Hariri. Malheureusement, le congé d’al-Adha a retardé la réunion prévue avec M. Hariri et le drame s’est produit. Kab Élias, Zahlé, Marj, Hoch Harimé, Ghazzé et Mansoura, ainsi que plusieurs autres villes et localités de la région ont été inondées. Les routes reliant Zahlé au reste de la Békaa ont été coupées et nombreux sont les fonds de commerce et les habitations à avoir subi d’importants dégâts matériels. Cet état d’urgence a nécessité l’intervention de l’armée et de la Défense civile a plusieurs occasions. À Karaoun, l’Office national du Litani (ONL) a été contraint d’ouvrir les vannes du barrage de retenue pour faire face à la montée des eaux du fleuve qui approchait du seuil critique des 190 millions de mètres cubes, le lac ne pouvant en contenir plus de 220. Le directeur général de l’ONL, Nasser Nasrallah, a déclaré que près de 10 millions de mètres cubes d’eau se déversaient toutes les heures dans le lac artificiel de Karaoun. Il est utile de rappeler que le dernier nettoyage du lit du Litani remonte aux années 1960. Au Liban-Sud, plusieurs localités ont été isolées, les routes étant impraticables du fait d’éboulements rocheux et de crevasses, parfois profondes de plusieurs dizaines de centimètres, apparues dans la chaussée à cause des glissements de terrain. À Saïda, l’un des murs de fortification de la citadelle s’est écroulé sous l’action conjuguée des vagues et de la pluie et s’est enfoncé dans la mer. Scènes de désolation identiques au Liban-Nord où les dégâts sont tout aussi considérables. Un fleuve de boue a été signalé dans la région de Minié où plusieurs habitations ont été sérieusement endommagées. Un mur d’une quarantaine de mètres s’est totalement effondré sur la route principale reliant Beit Younès à Deir Bella, qui a été coupée. Plusieurs villages ont été isolés. Au Chouf, les fondations de plusieurs habitations oant été ébranlées à Chawalik à la suite des pluies torrentielles et des glissements de terrain. La route reliant Deir el-Qamar à Kfar Katra s’est effondrée sur une longueur de dix mètres par deux mètres de large. Le député de la région, Georges Dib Nehmé, a invité l’État à procéder à un relevé des dégâts et à dédommager les sinistrés. Le Kesrouan et Jbeil n’ont pas été épargnés par les intempéries. Des crevasses longues parfois d’une centaine de mètres et profondes de plusieurs dizaines de centimètres ont été signalées sur la route menant à Nahr el-Dahab où s’est également abattu un pylône électrique. Des lézardes sont apparues sur l’autoroute du Nord, entraînant un carambolage entre plusieurs voitures et déchiquetant les pneus des véhicules. Des éboulements rocheux ont été aussi signalés sur l’autoroute. Dans la région de Jbeil, plusieurs maisons ont été frappées par la foudre.
La recrudescence des précipitations durant le week-end a occasionné des dégâts matériels considérables sur l’ensemble du territoire libanais, inondant les plaines, coupant les axes routiers et transformant plusieurs villes en de véritables cités lacustres. Le centre et l’ouest de la Békaa ont été inondés par la crue du Litani pourtant prévue depuis novembre dernier....