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DOSSIER RÉGIONAL - Philippe Lecourtier et Boris Bolotine reçus par Mahmoud Hammoud Paris réclame un soutien arabe aux idées franco-germano-russes

L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a indiqué hier que Paris a demandé aux pays arabes de soutenir la position franco-germano-russe visant à prolonger les inspections de l’Onu en Irak. « Nous avons demandé au ministre de bien vouloir tenir compte de la déclaration commune et autant que possible la reprendre au titre de la Ligue arabe, de s’en inspirer ou de la soutenir », a-t-il déclaré à la presse après son entrevue avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. En insistant sur le fait que ce serait « utile » pour les pays arabes d’abonder dans ce sens, puisque la position des trois pays est « la plus modérée » et la plus proche de ce à quoi tout le monde aspire. « Sur instruction de mon gouvernement (...) j’ai présenté à M. Hammoud, qui préside la session ordinaire de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, la déclaration commune franco-allemande-russe, mise au point il y a trois jours », a ajouté Philippe Lecourtier, qui était accompagné du premier conseiller près l’ambassade, Christian Testot. Il a rappelé que « cette déclaration préconise la poursuite des inspections, le renforcement du dispositif d’inspection et, naturellement, incite les Irakiens à une meilleure collaboration avec les inspecteurs de l’Onu ». Estimant que « le but est de donner toutes les chances à la paix et au désarmement et afin d’aller jusqu’au bout dans la logique de la 1441 », la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu qui définit les nouvelles modalités d’inspection en Irak. Rappelons que Mahmoud Hammoud doit se rendre demain samedi au Caire pour présider la Conférence ministérielle arabe axée sur la crise irakienne. Et que la France, la Russie et l’Allemagne ont adopté lundi une « déclaration commune » appelant à la poursuite et au « renforcement substantiel » des inspections en Irak. « Il y a encore une alternative à la guerre. L’usage de la force ne pourrait constituer qu’un ultime recours » contre l’Irak, avait dit lundi le président français Jacques Chirac, en donnant lecture de cette déclaration. D’autre part, le locataire du palais Bustros a reçu l’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, qui a réaffirmé que la région passait par une phase « très difficile », précisant qu’il avait apporté à Mahmoud Hammoud des précisions sur la position de Moscou à l’égard de la crise irakienne et sur la déclaration tripartite franco-germano-russe. « La chose la plus importante de ce rapport est qu’il offre une alternative à l’option militaire ; et nous insistons, avec nos partenaires, sur la nécessité d’un désarmement pacifique », a déclaré le diplomate russe. En soulignant une autre nécessité : celle de circonscrire cette crise au seul cadre du Conseil de sécurité. Sauf que Boris Bolotine a ensuite clairement nuancé : « Il faut, a-t-il affirmé, continuer à se concerter, dans un esprit de partenariat et de respect mutuel, avec les États-Unis et les autres parties, pour que l’affaire soit réglée sur la base de l’application des résolutions onusiennes. » Interrogé sur le point de savoir s’il avait demandé à Mahmoud Hammoud de faire en sorte que la Ligue arabe, par la voix des ministres des AE, appuie le rapport en question, Boris Bolotine a affirmé que les positions russe et libanaise sont « identiques », et que Moscou « applaudirait sûrement si, au cours de la réunion extraordinaire, les positions franco-germano-russes étaient adoptées ». Enfin, sur le point de savoir si la Russie allait user de son droit de veto, l’ambassadeur Bolotine a précisé qu’actuellement « le président Poutine n’en voyait pas la nécessité, mais que la Russie s’opposerait, dans le futur, à un éventuel feu vert pour une utilisation injustifiée de la force ».
L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a indiqué hier que Paris a demandé aux pays arabes de soutenir la position franco-germano-russe visant à prolonger les inspections de l’Onu en Irak. « Nous avons demandé au ministre de bien vouloir tenir compte de la déclaration commune et autant que possible la reprendre au titre de la Ligue arabe, de s’en inspirer ou de la...