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COMMUNAUTÉS - Nouvelle mise en garde de Bkerké contre les atteintes à la liberté d’information Les évêques maronites s’interrogent sur l’opportunité du service militaire (photo)

L’Assemblée des évêques maronites a exprimé hier des réserves au sujet de l’utilité et de l’opportunité du service militaire, laissant entendre qu’il ne semble pas déboucher sur les résultats escomptés à travers sa mise en place. Elle s’est interrogée sur l’état de sécurité dans le pays, après avoir rappelé la série de crimes qui ont récemment secoué le pays. Les prélats ont aussi mis en garde de nouveau contre les atteintes à la liberté de l’information. L’Assemblée des prélats maronites a tenu hier sa réunion mensuelle à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. « La série de crimes, qui se sont produits au Liban et dont le dernier en date est le meurtre d’un conscrit, abattu par un de ses camarades, après le massacre de l’Unesco et la tentative d’assassinat d’un magistrat au Palais de justice, soulève plusieurs points d’interrogation au sujet de l’état de sécurité dans le pays. Les Libanais se demandent notamment si le service militaire a permis d’atteindre l’objectif escompté ou le contraire, puisqu’il a été surtout mis en place afin de favoriser une cohésion parmi la jeunesse libanaise. Il est du devoir de l’État d’élucider les circonstances de ces crimes et de découvrir leurs instigateurs afin d’intimider leurs auteurs, déjouer leurs plans, clouer au pilori l’extrémisme et pour que la justice règne », ont indiqué les prélats dans le communiqué qu’ils ont fait paraître au terme de leurs délibérations. Et d’ajouter : « Plusieurs jeunes se plaignent du service militaire parce qu’il les oblige à interrompre leurs études pour un certain temps, ce qui affecte leur formation. Parmi eux, certains se rendent à l’étranger et s’abstiennent de regagner le pays pendant les vacances, de crainte qu’ils ne soient contraints d’effectuer le service du drapeau. Ils passent de la sorte des années à l’étranger. L’on se demande si ce procédé les éloigne ou les rapproche de leur pays. » L’Assemblée des évêques a ensuite évoqué l’affaire de la NTV, estimant que « le débat autour de la fermeture de deux médias audiovisuels – dont l’un a été rouvert – sans respecter les règles en vigueur dénote clairement un mépris des lois ». « Les institutions officielles deviennent inutiles, voire même l’objet de litiges, si elles ne sont pas régies par les lois, et ce qui s’est passé constitue une atteinte à la liberté d’information qui ne peut être limitée que par la loi », ont ajouté les prélats. Commentant ensuite les menaces de grèves formulées par les syndicats en signe de protestations contre les nouvelles mesures fiscales du gouvernement, l’Assemblée a souligné qu’elles sont « le signe d’un malaise », avant de déplorer la fermeture de la Mutuelle des enseignants et le conflit autour de la nomination d’un directeur de cet organisme. Elle a affirmé voir dans ce conflit « une tentative de contourner la loi régissant cet établissement officiel ». Après avois mis l’accent sur « les préparatifs d’une guerre destructrice » dans la région, l’Assemblée des évêques s’est demandée s’il est « permis face à cette situation que le débat autour de questions jugées secondaires se poursuive dans le pays ».
L’Assemblée des évêques maronites a exprimé hier des réserves au sujet de l’utilité et de l’opportunité du service militaire, laissant entendre qu’il ne semble pas déboucher sur les résultats escomptés à travers sa mise en place. Elle s’est interrogée sur l’état de sécurité dans le pays, après avoir rappelé la série de crimes qui ont récemment secoué le...