Aussi évident qu’un nez au milieu d’un visage, chaque fois que nos élus (?) se réunissent pour débattre de notre avenir (?), tout s’arrête à la télévision. Quatre jours durant, vous avez pu faire votre deuil de vos matinales bercées par la douce voix de nos hôtesses en mal de salon. Idem pour les consultations médicales à l’antenne sur les bienfaits de la rhubarbe (en tisane). Terminés les cours de cuisine sur la manière de préparer un taboulé. Plus de TV5, mais par contre un plus de TVA. Bref, tout ce qui faisait votre bonheur a été, ces quelques jours-là, remplacé par tous ceux qui font votre malheur. Vous aurez appris que, dès lors, en guise de taboulé, il faudra tout simplement vous habituer à vous serrer la ceinture: c’est tellement malsain les kilos en trop. Et qui disait qu’on ne pense pas à votre santé? On va aussi vous saigner. De 5% sur vos intérêts. Cela vous apprendra à avoir un compte en banque. Et comme l’on ne vous a peut-être pas assez pompé, vous aurez à l’occasion appris que dans les pompes, le prix de l’essence sera également augmenté. Depuis la liposuccion, on n’a rien inventé de mieux. Voilà donc les images rassurantes et même euphorisantes dont notre télévision nous a gratifiées, comme si la morosité des émissions habituelles ne nous suffisait pas. Et, comble d’infortune, même les vedettes éphémères de ce super-maxi-show ne semblaient pas, outre mesure, concernées par les images qui passaient à l’antenne. Dès lors qu’elles n’étaient plus dans le champ visuel des caméras, nos stars s’évanouissaient dans la nature. D’où le triste constat d’un hémicycle désert où les orateurs, le plus souvent, ne s’exprimaient que dans un vide désolant. À l’usage de quels téléspectateurs? De quelques malheureux désœuvrés. Depuis la découverte du Prosac, on n’a pas fait mieux en matière de soporifique. C’est pourquoi j’en suis venu à regretter SLChi: notre Fady était, à l’antenne, un politicien plus vrai que nature. Dans le show en question, je n’ai surtout vu que des clones. Qu’on ne me dise pas, après cela, que notre télévision ne fait pas dans l’actualité. Les Raéliens sont là. Alain PLISSON P.S.: Reality Show, film canadien de Michel Poulette avec Martin Drainville.
Aussi évident qu’un nez au milieu d’un visage, chaque fois que nos élus (?) se réunissent pour débattre de notre avenir (?), tout s’arrête à la télévision. Quatre jours durant, vous avez pu faire votre deuil de vos matinales bercées par la douce voix de nos hôtesses en mal de salon. Idem pour les consultations médicales à l’antenne sur les bienfaits de la rhubarbe (en tisane). Terminés les cours de cuisine sur la manière de préparer un taboulé. Plus de TV5, mais par contre un plus de TVA. Bref, tout ce qui faisait votre bonheur a été, ces quelques jours-là, remplacé par tous ceux qui font votre malheur. Vous aurez appris que, dès lors, en guise de taboulé, il faudra tout simplement vous habituer à vous serrer la ceinture: c’est tellement malsain les kilos en trop. Et qui disait qu’on ne pense pas à...