Haschisch - Clôture de l’atelier de travail sur les plantations de drogue à l’Unesco Les conseils municipaux appelés à jouer un rôle au niveau de la prise de conscience

L’atelier de travail organisé par le ministère de l’Intérieur au palais de l’Unesco, sous le patronage du ministre Élias Murr, et consacré à la lutte contre la culture du haschisch au Liban et à ses palliatifs potentiels, s’est achevé hier par une série de résolutions axées sur la nécessité de trouver des solutions à ce problème. Le mohafez de la Békaa, Antoine Sleimane, qui a animé la dernière séance de l’atelier de travail, a commencé par rendre hommage aux efforts déployés par le ministère de l’Intérieur dans sa campagne contre la plantation de haschisch en collaboration avec la société civile. « Tous ceux qui suivent l’affaire de la lutte contre la drogue au Liban se rendent compte des réalisations accomplies sous le mandat du président de la République, le général Émile Lahoud et du ministre de l’Intérieur, Élias Murr, au niveau des campagnes orientées sur la destruction des plantations de haschisch au Liban », a-t-il affirmé. M. Sleimane a ensuite rappelé les différents axes qui ont été évoqués durant l’atelier de travail : la résolution du problème au plan juridique, l’impact de l’agriculture sur la société civile, et les plantations qui pourraient remplacer le haschisch pour répondre aux exigences. Le mohafez de la Békaa a ensuite donné lecture des résolutions, qui ont porté sur les sujets suivants : – Le rôle de la police judiciaire et ses prérogatives en fonction des mécanismes juridiques selon lesquels la police judiciaire, les inspecteurs et les tribunaux ont chacun une tâche précise à accomplir. – Le bureau central de lutte contre la drogue et ses méthodes de travail. Dans ce cadre, M. Sleimane a affirmé que les critiques adressées au bureau concernant le traitement des suspects avaient été prises en considération. – La nécessité de renforcer le rôle des conseils municipaux pour mieux conscientiser, orienter et développer le sens de la responsabilité chez le citoyen. La nécessité pour les conseils municipaux de créer des emplois à travers des projets productifs. – La nécessité d’appuyer et d’encourager les moukhtars et les ligues de moukhtars à être plus en relation avec la population, et à être conscients de ses besoins. M. Sleimane a par ailleurs indiqué que les participants avaient étudié les problèmes de la région de la Békaa au niveau économique et social, notamment les questions d’ordre agricole, comme les écarts de température entre le jour et la nuit et leur impact sur les plantations, l’exode des habitants vers les villes en raison d’un rendement infructueux au niveau agricole, et l’absence de politique publique d’appui et de moyens technologiques. Parmi les solutions préconisées par l’atelier de travail : – L’élaboration d’un plan global au niveau agricole et d’un inventaire des différentes sortes de plantations. – La mise en place d’institutions stables au niveau agricole. – La mise en place d’un contrôle sur les produits pharmaceutiques utilisés pour les plantes. – La dynamisation des activités des associations locales et des organisations internationales au niveau du soutien du secteur agricole. Les participants ont également réclamé aux pays donateurs et à l’Onu un soutien dans ce domaine. – L’aménagement de lacs et de barrages pour tirer profit de l’eau gaspillée. Les participants ont enfin décidé de créer un comité de suivi sous la présidence du ministre Élias Murr, qui sera chargé de mettre en application ces résolutions.