Aucune date prévue pour l’instant pour le sommet arabe

Pour le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, les contacts sont en cours afin de fixer la date de la tenue du prochain sommet arabe. « Rien n’a encore été décidé, nous attendons que soient terminés les contacts et les concertations entre les leaders arabes », a-t-il indiqué, niant avoir arrêté la date du 1er mars pour le démarrage de ces assises arabes. Et sachant qu’il a été convenu que ce sommet se tiendra au Caire et non plus, comme il était prévu, à Manama, au Bahreïn. Le locataire du palais Bustros s’est également entretenu par téléphone avec son homologue égyptien, Ahmed Maher, avec lequel il a évoqué les dossiers qui seront à l’ordre du jour de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres arabes des AE, qui se tiendra au Caire le 16 février (et qui sera précédé, la veille, d’une séance de concertations). Les dossiers qui seront débattus par les chefs de diplomatie arabes sont au nombre de deux : la crise irakienne et l’escalade quotidienne dans les territoires palestiniens. Les participants s’emploieront aussi à préparer le sommet arabe ordinaire. Autre contact téléphonique : celui entre Mahmoud Hammoud et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, tard dans la nuit d’avant-hier mardi. Les deux responsables ont également évoqué la réunion du 16 février. D’autre part, le chef de la diplomatie a reçu une délégation koweïtienne emmenée par le responsable adjoint de l’information extérieure au ministère koweïtien de l’Information, cheikh Moubarak Ibrahim al-Sabah. Au centre des discussions : les relations bilatérales ainsi que la situation dans la région. Interrogé sur le point de savoir si la fermeture, pour quarante jours, des écoles koweïtiennes était un signe annonciateur de guerre, le responsable koweïtien a affirmé que son pays avait pris bon nombre de mesures préventives, « qui ne se sont pas limitées aux seules écoles ». « Ces mesures de sécurité sont pour nous des mesures techniques, mais cela ne veut pas dire qu’il y aura la guerre. Et nous demandons à Dieu de nous éviter cela », a-t-il ajouté. Et à Moubarak al-Sabah, qui avait précisé la veille que son pays n’était pas contre le peuple irakien mais contre le régime de Bagdad, les journalistes du palais Bustros ont demandé si le Koweït appuyait un exil de Saddam Hussein. « S’il en est capable, alors ça le regarde. Mais nous sommes parmi ceux qui seraient le plus lésés en cas d’attaque contre le peuple d’Irak. Et nous disons cela publiquement », a-t-il souligné, rappelant que son ministre des AE avait, à plusieurs reprises, répété le refus du Koweït de toute agression contre le peuple irakien. Et que les Irakiens seraient secourus et aidés en cas de guerre, « mais en dehors des frontières, qui ne seront pas ouvertes », a-t-il précisé. Enfin, interrogé sur le point de savoir si l’identité des assassins des soldats US au Koweït avait été découverte, cheikh al-Sabah a déclaré que de telles agressions constituaient « des actes isolés, qui ne représentent pas le gouvernement ou le peuple du Koweït, qui avaient dénoncé ces actes terroristes et inhumains ». Signalons enfin que le ministre des AE a reçu le député de Jbeil, Farès Souhaid.