Vie politique - Le chef de l’État s’est entretenu avec le président de la Chambre Lahoud réclame l’accélération de l’étude de certains projets de loi

Le président de la République, le général Émile Lahoud, s’est entretenu hier au palais de Baabda avec le président de la Chambre, Nabih Berry, dans le cadre de leur réunion hebdomadaire de concertation. Les deux hommes ont évoqué les derniers développements sur la scène régionale, notamment la question irakienne, et les initiatives diplomatiques du Liban dans ce cadre. MM. Lahoud et Berry ont également discuté de la collaboration entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif et des projets de loi qui sont actuellement à l’étude dans les commissions parlementaires. Le président de la République a appelé les députés à accélérer l’étude du projet de loi sur les conditions d’enregistrement, d’importation, de commercialisation et de classification des médicaments, qui inclut les produits pharmaceutiques génériques vendus sous des noms ou des formes différents de ceux sous lesquels ils sont commercialisés dans le pays producteur. Le chef de l’État a également demandé l’accélération de l’étude d’autres projets de loi, concernant la conclusion d’un accord avec la Syrie sur les échanges de produits médicaux et pharmaceutiques ou le mécanisme de nomination des fonctionnaires de première catégorie. Le général Lahoud a estimé que ces projets de loi devaient être étudiés rapidement en raison de leur importance, indiquant que « certaines lois pourraient avoir des répercussions positives sur les prix des médicaments, qui varient trop souvent ». De son côté, le président Berry a affirmé à l’issue de la rencontre que l’entretien avec le chef de l’État avait porté en particulier sur la situation régionale et la question irakienne. Le chef du Parlement a mis en exergue les tiraillements qui existent entre les tenants de deux perspectives différentes concernant la crise irakienne : celle qui est en faveur de l’accélération du processus militaire et celle qui avantage l’octroi aux experts internationaux d’une marge de manœuvre suffisante pour qu’ils mènent à bien leur mission. « Donner aux experts le temps nécessaire pour finir leur mission, c’est, en pratique, ouvrir la voie à une action rationnelle », a-t-il indiqué. « La position du Liban va dans ce sens. C’est aussi le point de vue de la majorité des peuples, notamment celui de la population américaine », a ajouté M. Berry. « J’ai évoqué avec le président de la République les activités diplomatiques du Liban concernant les développements en Irak et en Palestine, et la réussite de la diplomatie libanaise, sous le parrainage du chef de l’État, au niveau de l’organisation d’une réunion urgente du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, laquelle précédera la tenue d’un sommet arabe », a-t-il affirmé. « Nous avons discuté des résolutions qui pourraient résulter de ce sommet. L’important, ce n’est pas la tenue du sommet en soi, mais les résolutions qui pourraient en émaner pour le maintien de la paix et l’application des décisions internationales. Résolutions qu’il est possible d’imposer à tout le monde sans exception, y compris l’Irak », a poursuivi M. Berry. Le président de la Chambre a par ailleurs tenu le président Lahoud au courant de l’accord conclu dans l’affaire des professeurs contractuels. « Il s’agit d’une cause juste et ils n’ont pas demandé plus que ce que la loi leur garantit. Le ministre des Finances a bien fait de signer cet accord, même sur le tard », a-t-il indiqué. Le chef de l’État a ensuite successivement reçu le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, le directeur général de la Sécurité de l’État, le général Édouard Mansour, et le directeur général de l’infrastructure routière au ministère des Travaux publics, l’ingénieur Fady Nammar. Le général Lahoud a enfin accordé audience au président d’honneur de l’Association anglo-arabe, Nazmi Augi, qui l’a informé des activités de l’association, créée le 22 janvier dernier à Londres. Parmi les objectifs de cette association : aider les Arabes à s’intégrer dans la société britannique à travers des activités sociales, enrichir le tissu social britannique par la participation des Arabes aux activités sociales, économiques, artistiques, littéraires et les autres aspects de la vie publique britannique et encourager les investissements économiques entre les États arabes et la Grande-Bretagne. Le président Lahoud a félicité M. Augi pour son initiative, mettant l’accent sur la nécessaire coordination « entre les Arabes résidant à l’étranger et les ressortissants des pays hôtes ».