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Terrorisme - La recrudescence des incidents armés dans le royaume wahhabite imputée à des « criminels en fuite » el-Qaëda cherche à déstabiliser l’Arabie, affirme l’opposition saoudienne

Un groupe de l’opposition saoudienne a affirmé hier que les actes de violence récurrents en Arabie saoudite, visant notamment des policiers et que Ryad impute à des criminels en fuite, constituaient une riposte armée de sympathisants d’el-Qaëda qui chercheraient à déstabiliser le pays, surtout en cas d’attaque américaine contre l’Irak. « Les moudjahidine (« combattants de l’islam », sympathisants d’el-Qaëda, le réseau terroriste d’Oussama Ben Laden) ont opté depuis plusieurs mois pour la confrontation armée et décidé de ne plus se rendre aux services de sécurité », a affirmé Saad al-Faqih, porte-parole du Mouvement islamique pour la réforme en Arabie (Mira, opposition – basé à Londres). « Au moins neuf accrochages armés se sont produits au cours des six ou sept derniers mois, le plus récent ayant eu lieu dimanche passé dans la province orientale de Qatif », a ajouté le porte-parole, qui assure « tenir ces informations de sources de la sécurité ». Un autre opposant, résidant à Ryad, a confirmé sous le couvert de l’anonymat que « ces incidents ne sont pas des actes isolés mais entrent dans le cadre d’une confrontation armée entre nous et les forces de sécurité ». « De tels incidents sont appelés à s’accentuer en cas d’attaque américaine contre l’Irak, notamment si Ryad accorde des facilités militaires aux Américains », a averti cet opposant, un « ancien Arabe afghan ». Les « Arabes afghans » sont ceux qui, comme Oussama Ben Laden, s’étaient rendus en Afghanistan pour combattre les troupes soviétiques dans les années 1980. Les incidents armés se sont multipliés ces derniers temps en Arabie saoudite. Dimanche passé, un criminel recherché a tué par balles un policier lors d’une fusillade avec des membres des forces de sécurité venus l’arrêter dans la province de Qatif (est du royaume wahhabite). Le 24 janvier, un ressortissant koweïtien avait été tué au cours d’une fusillade dans un complexe d’appartements meublés à Ryad où, selon le ministère de l’Intérieur, des enquêteurs s’étaient rendus pour vérifier l’identité de quatre hommes, soupçonnés de « trafic de drogue ». Le vice-ministre de l’Intérieur Ahmad ben Abdel Aziz avait indiqué que les autorités n’avaient pas d’informations sur l’identité des quatre suspects et ignoraient s’ils étaient liés ou non à el-Qaëda. D’après M. Faqih, « les quatre suspects – Rahil ben Adeb Matar al-Chemmari, Hajed ben Massoud al-Matiri, Tayah ben Mfarrej al-Assimi al-Outaïbi et Dhafer ben Qatim ben Saïd al-Chahrani – auraient été arrêtés ces trois derniers jours ». Le ministre de l’Intérieur, Nayef ben Abdel Aziz, a tourné en dérision « les allégations de la soi-disant opposition selon lesquelles le moral au sein des services de renseignements était au plus bas » après la fusillade du 24 janvier. Selon M. Faqih, « les services de renseignements saoudiens étaient à la recherche de moudjahidine qui se seraient infiltrés depuis le Yémen avec de grandes quantités d’explosifs ». En octobre déjà, le New York Times, citant des responsables yéménites, dont l’ancien Premier ministre et actuel conseiller à la présidence, Abdel Karim al-Iriyani, avait affirmé que des avions militaires américains cherchaient dans le désert saoudien du Rub’ al-Khali des membres d’el-Qaëda supposés se déplacer entre le Yémen et le désert saoudien où ils se réfugient auprès des nomades avant de se rendre dans le nord du royaume pour récupérer de l’argent.
Un groupe de l’opposition saoudienne a affirmé hier que les actes de violence récurrents en Arabie saoudite, visant notamment des policiers et que Ryad impute à des criminels en fuite, constituaient une riposte armée de sympathisants d’el-Qaëda qui chercheraient à déstabiliser le pays, surtout en cas d’attaque américaine contre l’Irak. « Les moudjahidine («...