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Paris mobilise le Charles-de-Gaulle, Lanxade évoque un déploiement de 12 000 soldats français Malgré sa bonne entente avec Blair, Chirac campe sur ses positions(photo)

Jacques Chirac a maintenu hier, lors du 25e sommet franco-britannique au Touquet, face à Tony Blair son opposition à toute action militaire contre l’Irak, le Premier ministre britannique n’ayant pas rallié le président français à sa proposition d’une deuxième résolution des Nations unies. Malgré ce désaccord persistant sur l’Irak, les deux hommes ont souligné leur volonté commune de désarmer Saddam Hussein en passant par la voie de l’Onu. Si M. Blair est resté relativement en retrait, M. Chirac s’est montré très déterminé. « Une guerre, c’est toujours la plus mauvaise des solutions », a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique. Pour le président français, « l’essentiel est de laisser les inspecteurs poursuivre leur travail » car « il y a encore beaucoup à faire sur le plan du désarmement par des moyens pacifiques ». Interrogé sur l’éventuel veto de la France à une intervention militaire contre l’Irak, M. Chirac a répondu: « Nous déciderons le moment venu et compte tenu des circonstances ». Principal allié des États-Unis, M. Blair s’était fixé comme objectif de convaincre M. Chirac d’approuver le vote par l’Onu d’une deuxième résolution visant à autoriser une action militaire contre l’Irak si Bagdad refusait de coopérer avec les Nations unies. Par ailleurs, le porte-avions nucléaire français Charles-de-Gaulle a entamé hier une mission de trois semaines d’exercices en Méditerranée, mais reste « totalement opérationnel » au cas où il serait appelé à rejoindre le Golfe dans le cadre d’une éventuelle guerre en Irak. Présenté par la marine nationale comme un entraînement classique, cet exercice au large de la Crète, qui comprend un entraînement avec le porte-avions américain Harry Truman, a été rajouté au dernier moment au programme du porte-avions français. À Paris, l’ancien chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Jacques Lanxade, a jugé dans une interview à paraître aujourd’hui dans le quotidien Le Parisien que la France pourrait envoyer 10 000 à 12 000 hommes, si elle participait à une intervention en Irak, et qu’elle pourrait être chargée de sécuriser les champs pétroliers. Jugeant qu’une guerre n’est pas évitable car « l’équipe Bush a pris sa décision », l’amiral Lanxade ajoute que « les Français pourraient avoir des missions de sécurisation de champs pétroliers, par exemple ». Rappelant que les Américains n’ont pas achevé leur déploiement de troupes et qu’il leur faudra acheminer au total « au moins 250 000 hommes », l’amiral Lanxade table sur « début mars » comme date plausible de la guerre, et sur « une phase de frappes aériennes la plus brève possible, une quinzaine de jours, afin d’éviter des pertes civiles irakiennes importantes ».
Jacques Chirac a maintenu hier, lors du 25e sommet franco-britannique au Touquet, face à Tony Blair son opposition à toute action militaire contre l’Irak, le Premier ministre britannique n’ayant pas rallié le président français à sa proposition d’une deuxième résolution des Nations unies. Malgré ce désaccord persistant sur l’Irak, les deux hommes ont souligné leur...