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Dans une interview accordée à un ex-ministre britannique, Saddam Hussein nie en bloc tout lien avec el-Qaëda Les États-Unis devant le Conseil de sécurité pour présenter leurs preuves Le Koweït fermera sa frontière nord à partir du 15 février Les Kurdes réparent des pistes d’atterrissage à la de

Les États-Unis vont s’efforcer aujourd’hui de convaincre un Conseil de sécurité de l’Onu divisé de la duplicité de l’Irak en matière d’armes de destruction massive, alors que les partisans d’une solution politique, en particulier la France, restent mobilisés. En dépit de leurs efforts, les signes avant-coureurs d’une offensive américaine se multiplient. Après l’arrivée ce week-end du porte-avions USS Abraham Lincoln en mer d’Oman, troisième bâtiment américain de ce type dans la région, le Koweït a annoncé hier que le nord de l’émirat, qui fait face à l’Irak, sera considéré comme « zone militaire fermée » à partir du 15 février. Au total, 35 000 militaires américains sont massés dans cet émirat. Des bombardiers furtifs américains F-117 en route pour le Golfe ont atterri hier sur une base aérienne en Europe, ce qui constitue le premier déploiement d’avions furtifs dans le cadre des préparatifs militaires contre l’Irak, a déclaré l’armée de l’air américaine. Selon des sources sécuritaires kurdes, trois pistes d’atterrissage situées dans le Kurdistan irakien ont été remises en état à la demande des États-Unis. Le secrétaire d’État américain Colin Powell s’est engagé à faire une démonstration « convaincante » que l’Irak a toujours des armes de destruction massive aujourd’hui devant le Conseil de sécurité de l’Onu. Mais il a reconnu qu’il n’aurait « pas de preuves de flagrant délit », ce qui risque de lui rendre la tâche difficile. Même le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a laissé entendre hier que le secrétaire d’État ne présenterait pas de preuve « absolue » contre l’Irak. Il aura sans doute du mal à convaincre plusieurs membres du Conseil, en particulier la France, dont le président Jacques Chirac a réaffirmé ses positions au cours d’un sommet mardi avec le Premier ministre britannique Tony Blair dans le nord de la France. L’incertitude demeure quant à la position de Moscou bien que les présidents russe Vladimir Poutine et américain George W. Bush soient convenus dans une conversation téléphonique d’une « coopération étroite sur la question irakienne dans le cadre du Conseil de sécurité de l’Onu ». Si les États-Unis peuvent compter au Conseil de sécurité sur l’appui de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et sans doute de la Bulgarie, les onze autres membres de l’instance suprême de l’Onu (France, Russie, Chine, Cameroun, Angola, Guinée, Allemagne, Mexique, Chili, Pakistan, Syrie) sont réservés sur une action militaire. À Bagdad, le président Saddam Hussein a nié en bloc les allégations américano-britanniques sur son armement et d’éventuels liens de l’Irak avec el-Qaëda, accusant Londres et Washington de vouloir la guerre pour contrôler le pétrole du Moyen-Orient, dans un entretien avec un ancien ministre travailliste britannique, Tony Benn, diffusé par la chaîne de télévision privée britannique Channel 4. Sur le terrain, les inspecteurs de l’Onu ont, selon leur porte-parole Hiro Ueki, trouvé une nouvelle ogive chimique vide dans un dépôt de munitions au nord de Bagdad. Cette tête chimique vide de type Sakr-18 est du même type que les onze ogives trouvées le 16 janvier, a-t-il précisé. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, qui a rencontré il y a quelques jours George W. Bush à Washington, a prédit un dénouement de la crise irakienne dans quatre semaines au maximum, le temps nécessaire à son avis pour décider si une intervention militaire s’impose.
Les États-Unis vont s’efforcer aujourd’hui de convaincre un Conseil de sécurité de l’Onu divisé de la duplicité de l’Irak en matière d’armes de destruction massive, alors que les partisans d’une solution politique, en particulier la France, restent mobilisés. En dépit de leurs efforts, les signes avant-coureurs d’une offensive américaine se multiplient. Après...