Rechercher
Rechercher

Actualités

Changes et Bourses Le dollar et les Bourses ont chuté, cernés par les tensions géopolitiques

Le dollar, qui était offert à Beyrouth ces derniers jours pour des raisons en rapport avec les ajustements de positions de changes de fin de mois, a été recherché hier à des fins commerciales. En effet, la BDL, qui a maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501 LL et 1 514 LL, n’est pas parvenue à l’acheter en présence de contreparties valables à la demande en dehors d’elle et à des cours légèrement supérieurs au bas de sa fourchette. Cela étant, le billet vert continuait à être invariablement fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, mais a dû être négocié dans les échanges interbancaires entre 1 501,25 et 1 501,50 LL. Pourtant, le volume d’affaires de la journée d’hier est resté assez mince, ne dépassant pas 8 millions de dollars, entièrement placés à l’achat et à la vente par les établissements de crédit. À l’étranger, le dollar s’est tassé face aux autres grandes monnaies sur des marchés des changes attentistes à la veille de discours de Colin Powell à l’Onu. Le secrétaire d’État américain, qui va exposer devant le Conseil de sécurité les preuves selon lesquelles l’Irak possède toujours des armes de destruction massive, a donc incité les opérateurs à se préparer à toute éventualité. À cet égard, personne ne veut être pris de court après ce discours et tous les opérateurs ont estimé devoir alléger leurs positions en dollar. Cela d’autant que le ministre japonais des Finances s’était déclaré dans la matinée très inquiet de l’impact que pourrait avoir une guerre en Irak sur les économies américaine et japonaise. La réaffirmation du président français qu’une guerre contre l’Irak était toujours « la plus mauvaise solution », laissant entendre qu’il pourrait utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité, n’a rien fait pour alléger les pressions sur le billet vert. Il en est de même de la publication hier d’un chiffre des commandes industrielles aux États-Unis en décembre supérieur aux attentes (+0,4 % au lieu de +0,3 %) et l’annonce par Eurostat d’une baisse de 0,5 % des ventes de détail dans la zone euro en novembre. Deux informations témoignant de la solidité de l’économie américaine et des mauvaises perspectives de celle de la zone euro. Mais en dépit de toutes ces considérations, le dollar s’est négocié à New York sur un ton très faible à 1,0885 pour un euro contre 1,0780 la veille, à 1,6490 pour un sterling contre 1,6435, à 1,3470 FS contre 1,3615 et à 119,75 yens contre 120,30. En Bourse, tous les marchés des actions des deux côtés de l’Atlantique ont lourdement chuté hier, les investisseurs se montrant nerveux à la veille du discours de Colin Powell à l’Onu. Le regain de tension en Corée du Nord a aussi pesé sur leur tendance ainsi que les mauvaises nouvelles d’entreprises comme celles de l’assureur AIG et de l’équipementier en télécoms Alcatel. Il en est de même de la publication d’une enquête faisant état d’un recul des ventes des chaînes de grands magasins aux États-Unis après l’explosion de Columbia. En effet, Wall Street a cédé 1,19 % et le Nasdaq 1,34 %. Plus tôt dans la journée, l’Extra Dax avait perdu 4,32 %, le Footsie 3,19 % et le CAC 40 2,69 %. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse des actions A de Solidere de 4 7/8 à 4 3/4 $ et C de la Byblos Bank de 1 3/8 à 1 1/4 $, alors que les actions B de Solidere et du Beirut Interbank Fund se maintenaient à 5 $ et à 101 1/4 $ respectivement. Élie KAHWAGI
Le dollar, qui était offert à Beyrouth ces derniers jours pour des raisons en rapport avec les ajustements de positions de changes de fin de mois, a été recherché hier à des fins commerciales. En effet, la BDL, qui a maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501 LL et 1 514 LL, n’est pas parvenue à l’acheter en présence de contreparties valables à la demande en...