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JAZZ - Jane Blackstone au « Blue Note Café » Le swing de la White Lady(photos)

Salle presque comble au Blue Note Café, par un pluvieux, très pluvieux lundi de février. L’explication est très simple : les « White Female Jazz Singers » sont toujours très prisées, et Jane Blackstone, qui donne une série de concerts jusqu’au 15 février (*), en est un très bon exemple. Il y a toujours eu, dans les milieux un peu huppés en général, cette prédilection tenace pour la Blanche sur scène. Pour blanche, l’artiste invitée l’est. Anglaise d’origine, et à peine patinée par les clubs de jazz de New York, où elle vit actuellement. La petite cinquantaine à peine visible, elle attaque ses premiers morceaux comme en rentrant dans une bataille. Il faut dire qu’entre une salle de 200 personnes qui ne sont là que pour l’écouter et un quasi réfectoire d’une cinquantaine de mandibules en action, la gageure est grande. Jane Blackstone remporte tout de même sa victoire, une grosse demi-heure après le début de la soirée. Entourée de Maurice Khoury à la basse, présent et assez efficace, de Walid Tawil à la batterie, polyvalent en diable, et de la dernière recrue du club, le pianiste Faure Basulto, âgé d’une trentaine d’années et assez porté sur les rythmes latinos. Réserve et chaleur Tout ce petit monde s’est rencontré la veille du premier « gig » et s’entend déjà plutôt bien. La chanteuse, pendant la pause, constate que ses accompagnateurs sont tous « amicaux, très coopératifs et très désireux de bien jouer ». Quant à elle, elle a su, pour ce coup d’envoi, utiliser sa voix, sans doute endormie par le décalage horaire et le climat humide, d’une manière intelligente : d’abord de longues onomatopées, façon Ella Fitzgerald pour citer une référence du genre, puis de courtes séquences de tenues de note, qui n’ont pas empêché de révéler un timbre chaud, particulièrement mélodique et très attaché à son duo avec le piano. Manifestement heureuse de chanter, Jane Blackstone transmet avec aisance son émotion non seulement à son groupe mais au public qui, enfin, applaudit son sens du swing et sa présence un peu particulière, faite à la fois de réserve, toute anglaise, et de chaleur, caractéristique obligatoire de tout « entertainer » américanisé. Une « White Lady » à ne pas manquer. Diala GEMAYEL (*) Renseignements et réservations au 01/743857. Site Web : http://www.bluenotecafe.com
Salle presque comble au Blue Note Café, par un pluvieux, très pluvieux lundi de février. L’explication est très simple : les « White Female Jazz Singers » sont toujours très prisées, et Jane Blackstone, qui donne une série de concerts jusqu’au 15 février (*), en est un très bon exemple. Il y a toujours eu, dans les milieux un peu huppés en général, cette prédilection...